Quand les hackers piratent le Nasdaq

Publié le 08 février 2011 par Edelit @TransacEDHEC

Dimanche, poussés par les révélations du Wall Street Journal (WSJ), les responsables du Nasdaq ont révélé à travers un communiqué de presse avoir été victime de plusieurs attaques de pirates informatiques au cours de l’année 2010. Les autorités américaines ont lancé une enquête pour identifier les auteurs de ces intrusions. Initialement et à la demande expresse du FBI, les dirigeants du Nasdaq n’ont pas rendu l’affaire publique afin de faciliter le déroulement de l’enquête.

En novembre dernier au cours d’un diagnostic du système, des fichiers s’apparentant à des chevaux de Troie ont été découvert sur les serveurs de la seconde place boursière américaine après le New-York Stock Exchange (NYSE). Les fichiers suspects découverts sur les serveurs en ligne de son application Directors Desk ont tous été effacé a indiqué un porte-parole de l’entreprise.

Selon les dires des experts du Nasdaq, ces attaques s’apparentaient à de la recherche d’information de la part des hackers. Bien que les serveurs en question ne concernent pas directement les transactions boursières, les responsables de la place de marché des valeurs technologiques ont tenu à rassurer leurs clients affirmant que le Nasdaq fonctionnait normalement : «il n’y a pas de preuve que des hackers aient eu accès à des données de clients ou que la plateforme d’échanges ait été violée».

Les autorités américaines prennent l’affaire très au sérieux. En effet, les marchés financiers tel que le Nasdaq appartient aux infrastructures jugées critiques par les experts pour la sécurité nationale au même titre que les infrastructures électriques par exemple. Le risque de déstabilisation des marchés financier est tout de même réel malgré l’affirmation des dirigeants du Nasdaq de tout mettre en œuvre pour se protéger de la menace cybernétique, et pourrait entamer la confiance des investisseurs comme le révèle un cadre financier de Wall Street : «Il y a eu un certain nombre d’événements ces dernières années qui ont entamé la confiance des investisseurs et celui-ci pourrait être un de plus».