P.C. & Kristin CAST – Awakened (tome 8 de la série des House of Night/ Maison de la Nuit) : 7/10
(pas encore disponible en français)
Toujours aussi déconcertant de commencer un tome de la série de la "Maison de la Nuit", dont les livres se suivent sans aucune interruption et dans laquelle les volumes se suivent comme le font habituellement les chapitres. Le tome 8 ne fait pas exception et reprend précisément là ou le précédent (Burned,http://edenlalu.centerblog.net/20-cast-house-of-night-maison-de-la-nuit-tome-7-burned) s’était achevé – au retour de Zoey de l’Autre Monde (Otherworld), avant même le retour de Kalona. Les livres se lisent en fait comme un seul et unique roman, l’histoire est continue. Ce n’est pas plus mal car cela permet une évolution constante et tout en douceur des caractères sur la totalité de la saga (qui devrait compter douze volumes au total). Prenez Stevie Rae, elle n’a plus rien à voir avec la jeune fille des débuts !
Ceci étant dit, quelques observations au sujet de l’intrigue de ce huitième tome :
Zoey revient après son expérience terrible, son âme est à nouveau entière et elle se repose auprès de la reine des vampyres Sgiach en compagnie de ses amis proches et notamment Stark, qui se remet également des blessures subies dans ses efforts – fructueux – de sauver sa prêtresse.
Zoey semble enchantée par son séjour sur Skye et on a bien l’impression qu’elle y restera désormais, abandonnant, il faut l’admettre, le monde extérieur à son sort. Ainsi, lorsqu’Aphrodite rentre à la Maison de la Nuit de Tulsa, elle ne l’accompagne pas et reste sur Skye pour y découvrir la Vieille Magie.
Pendant ce temps, Stevie Rae, Damien et les autres doivent affronter le retour de Neferet, qui, encore une fois, parvient à manipuler le Haut Conseil des vampyres et est reconduite dans ses fonctions de Grande Prêtresse et revient à la Maison de la Nuit. Pourtant, elle est purement maléfique, son alliance avec le Mal est plus forte que jamais. Personne ne semble s’en apercevoir. Sa puissance l’a rendue immortelle, son pouvoir s’agrandit de jour en jour. Même Kalona, le Guerrier déchu de Nyx, a du mal à se libérer de son emprise.
Et que dire de la relation entre Stevie Rae et Rephaim ? Les deux s’admettent désormais leur amour, mais comment feront-ils ? Les amis de Stevie Rae n’accepteront jamais ses sentiments pour celui qui a tué la femme de Dragon et qui a fait tant de mal, et Kalona, de son coté, n’admettra jamais que son fils préféré s’allie à Stevie Rae. Un petit zeste de Roméo et Juliette, quoi. J’ai particulièrement aimé les chapitres consacrés à leur couple.
Neferet, dans sa quête de pouvoir et pour rembourser sa dette au Mal, s’en prendra à un membre de notre petit groupe, une véritable tragédie qui ébranlera le groupe entier et fera réfléchir Zoey, tranquillement installée sur son île à l’écart du monde. Faut-il revenir, reprendre le combat ?
Encore une fois, la bataille entre le Bien et du Mal prend la première place, on oublie que les protagonistes sont des vampyres.
Un petit coté moralisateur nous accompagne tout au long des pages de ce huitième tome (comme c’était le cas pour les sept premiers, d’ailleurs).
Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un livre pour adolescents, écrit par une mère avec sa fille, ce dont j’ai bien évidemment tenu compte dans ma notation, moins sévère peut-être - et même certainement !
Mon avis sur l’ensemble du volume huit ?
Le premier tiers de ce roman est assez lisse et on s’inquiète de découvrir finalement que ce petit volume de seulement 290 pages n’est qu’un interlude en attendant la suite.
Heureusement, les évènements se bousculent finalement et la tension monte rapidement, la bataille entre le Bien et le Mal s’engage véritablement, les uns et les autres changent de coté. Le monde entier est désormais séparé en deux et pour la première fois les conséquences débordent même un peu sur le monde des humains.
Un livre exactement dans la ligne des précédents, avec le Bien qui pardonne au nom de l’amour et le Mal qui réclame des sacrifices en échange de pouvoir. Oui, c’est un peu niais et moralisateur (je me répète, je sais), et pourtant, j’ai trouvé ce livre sympathique.
La série « House of Night » nous rappelle que l’espoir peut venir d’une poignée de personnes qui combattent la main dans la main et se font confiance.
Le monde créé par les deux Cast est original et différent. J’aime, personnellement, des détails, comme la forme monstrueuse de Rephaim, la beauté de Neferet, le fait qu’elle parvient toujours et encore à convaincre, à revenir et à trouver une faille.
Ce que j’ai trouvé moins réussi, voire maladroit, c’était l’effort de modernité en insérant des références à la série TrueBlood ou encore à Anita Blake. C’était inutile et détonnait même par rapport à l’ensemble.
Un livre que je conseillerais à ma fille adolescente, si j’en avais une, puisqu’il est imaginatif, moderne en ce qu’il s’agit de vampires sans tomber dans l’habituel suçage de sang et en ce qu’il véhicule de « bonnes » intentions, avec l’espoir que le bien vaincra le mal et qu’il n’est jamais trop tard, même si tout semble désespéré. Et lorsque les héros font l’amour, et bien, aucune description détaillée n’est fournie, ce qui signifie que même les pudiques ou les fans de Twilight ou des Vampire Diaries peuvent apprécier ce livre.
Maintenant, pour les adultes c’est peut-être un peu trop gentil, tout ça. Si vous êtes habitués aux mondes des Hamilton, Frost et Cie, ce n’est peut-être pas vraiment l’idéal. Toutefois, c’est reposant.
Quoi qu’il en soit, comme d’habitude le livre s’achève sans véritable fin et on a immédiatement envie de découvrir la suite. Mais il faudra attendre le tome 9, « Destined ».
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