Voici un nouveau billet du courageux Jérôme Lurie. Notre invité régulier aime la controverse, et les sujets qui fachent ne lui font pas peur. Le ton est très modéré, compte tenu des circonstances. Personnellement je n'aurais pas été "par là" en ces temps trop "nerveux". Mais je n'ai pas apprécié ce qui est arrivé à Jérôme, donc voici le nouveau billet de Jérôme Lurie dans la rubrique Tribune Libre.
Néanmoins, dans les grandes villes, même si les préoccupations peuvent être multiples, on ne connait pas tout le monde, on peut déléguer plus facilement, et on est moins « en première ligne ». Dans nos villages de montagne, il s'agit de gérer quelquefois des budgets dignes de grandes villes de dix mille habitants voire plus, avec une base de population dix fois moins importante. La prise de distance nécessaire pour certaines décisions est compliquée par la proximité avec les électeurs.
Pour les Maires du canton de Luz, il faut parfois gérer en fonction d'antagonismes familiaux, de différends passés ou de rancœurs ancrées dans des histoires de rivalités ancestrales entre villages. Au cours de discussions avec nombre d'élus locaux, des membres d'associations ou des habitants, entre autres sur la remontée lourde, rares sont celles qui n'ont pas fait intervenir le sujet de ces rivalités bien avant l'argumentation objective sur les questions posées.
C'est pourquoi, j'invite tous les citoyens courageux à prendre la parole sur tous les sujets qui nous concernent. Il faut laisser les anciennes rivalités et les intérêts particuliers au vestiaire, et discuter objectivement de notre avenir. Formons nos opinions sur la base de données fiables, qui permettront une étude non partisane des choix à effectuer. Montrons ainsi qu'il est possible de changer les choses.
Il faut à tout prix faire comprendre que la démocratie n'appartient pas qu'à quelques uns.
J. LURIE