Je t’aime…
…et voilà que tu m’oublies, peu à peu.
Ton regard m’évite.
Tes gestes n’étreignent plus ma présence.
Je suis absent à tes envies.
Je t’aime…
…et voilà que la vie, justement,
Banale, inconvenante, solitaire,
Avec sa suffisance et ses airs ordinaires,
Reprend ses droits.
Je t’aime…
…et cela n’a plus d’importance,
Pas plus que ce baiser sur ta joue,
Pas plus que tout ce que je pourrais faire,
Pour te plaire.
Je t’aime…
…et cette confidence
Bien enfouie, au fond de tes poches,
Ligotée,
Y restera bien au chaud,
Pour l’hiver,
A défaut de goûter ma lumière.