C'est, en effet, plus ou moins en ces termes que le "gentleman braqueur" s'est adressé au propriétaire d'une pompe à essence de Seattle (côte ouest des Etats-Unis).
John Henry a confié aux enquêteurs que le suspect en fuite avait d'abord commandé une tasse de café, puis réglé la note avant d'exiger très poliment le contenu de la caisse.
Devant l'incompréhension du vendeur, l'homme a eu la courtoisie de préciser qu'il s'agissait d'un vol et est ensuite reparti avec les 300 dollars, tout en présentant ses plus plates excuses : "J'ai des factures à payer et des enfants à nourrir".
En repartant, le voleur a fait la promesse de restituer la somme dérobée dès que sa situation le permettrait.
- Pourriez-vous me rendre un service ?
- Oui ?
- Pourriez-vous vider la caisse ?
- Pardon ?
- Vider la caisse de son contenu : c'est un vol, monsieur.
- Vraiment ?
- Tout à fait.
- Pourquoi cela ?
- Parce que j'ai besoin d'argent, j'ai des enfants à nourrir...
- Mais...
- Je suis conscient des conséquences. Je suis profondément désolé d'en arriver là mais je n'ai pas le choix, j'ai des
enfants...
- Je vous donne 40$ et on en parle plus... Ok ?
- Non, je crains que ça ne suffise pas, monsieur : j'ai un loyer, des factures à payer et mes enfants ont faim...
(le vendeur vide le contenu de sa caisse) Merci, monsieur, je suis sincérement désolé et dès que ça ira mieux, je vous
rembourserai.
- Que Dieu vous garde.
- Vous aussi, merci beaucoup.