Petit flashback : deux ans en arrière, Isaac parvenait à échapper à une horde de Nécromorphes hystériques et à détruire le Monolithe, symbole d’une puissance extraterrestre millénaire enfouie au fin fond de la planète Aegis VII auquel était soumis un clan de fanatiques. Ayant réussi à anéantir le mal et se voir accorder le pardon de sa femme disparue, il était parvenu à s’échapper de la planète vers des lendemains énigmatiques. Une vidéo narrative illustre ces événements puis le joueur est directement plongé dans une action dévorante !
En effet, Dead Space 2 commence sur les chapeaux de roues ! A peine revenu à la vie, Isaac est à nouveau confronté à un affreux cauchemar et lutte contre la démence. Sur le qui-vive, il doit fuir avec une camisole sur le dos, marchant à cloche pied, et tentant de courir dans les couloirs en échappant aux assauts des Nécromorphes pour se réfugier en lieu sûr. Lieu sûr ? Ca existe ça dans Dead Space ?
Il croise un savant suicidaire qui le libère enfin. Un peu plus loin il trouve sa première et fidèle arme, un flingue, le cutter plasma (sans munitions) et acquiert la télékinésie. Il devra terrasser/empaler plusieurs types de Nécromorphes avec d’habiles lancées d’objets trouvés sur le sol, les écrabouiller pour obtenir les premières cartouches et être équipé pour sauver sa peau ! Il trouvera ensuite une première recharge de stase, qui fige ou ralentit les éléments et les ennemis.
Un nouvel arsenal d’outils sera peu à peu à sa portée pour combattre tous ses ennemis méphitiques dont le Vomisseur, lent et résistant, attaquant au corps-à-corps et immobilisant avec ses sucs gastriques, le Rôdeur se cachant pour arroser l’ennemi ou encore le Cracheur et ses attaques éclairs pour ne citer qu’eux. Heureusement qu’il y a le stock pour faire face à tous ces monstres!
Isaac pourra vendre des composants collectés, faire ses emplettes et s’équiper du lance javelots, du trancheur, du fusil d’assaut, du lance-flammes…, apporter des plans de munitions à remettre au stock - mais petit hic : le stock ne se trouve pas toujours à coté du point de sauvegarde, ce qui implique, quand c’est possible, des aller retours importants. Vous pourrez améliorer vos armes en effectuant des soudures stratégiques et gagner en capacité de chargeur, vitesse de chargement, etc. Le joueur cumulera des points de force et pourra changer d’armures avec davantage de modèles que dans le 1er opus.
Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah ! Mais c’était quoi ce cri ? Ce Vomisseur me rappelle ma dernière gastro ! Point fort du jeu : la bande son est bien rythmée ! Des bruitages bluffant de réalisme, un doublage en français de qualité avec des thèmes d’une bonne homogénéité.
Coté graphisme, les décors sont plus variés dans cette suite, angoissants et dérangeants. On trouvera notamment de très beaux jeux de lumière. On traversera des passages éprouvants avec de nombreux ennemis à mettre en charpie. Dead Space 2 est nerveux et allie subtilement frayeur et action.
Coté action d’ailleurs, que diriez vous d’une belle portée de bébés kamikazes ou d’enfants griffus qui vous sautent dessus pour vous faire la peau ? D’un train lancé à vive allure qu’il faut remonter wagon par wagon en se faisant assaillir par les fenêtres, des gaines et conduits où il faut ramper dans la peur de voir débouler un Nécro, de baies vitrées à exploser pour dépressuriser et envoyer les ennemis dans l’espace (attention de ne pas les y suivre), un cocktail détonnant ! Les occasions de sursauter ne manquent guère !
Heureusement que notre ami démembreur de monstres possède un arsenal complet et diversifié en alternant fusil chercheur et trancheur par exemple, ou encore en utilisant le détonateur et les bonbonnes de stases, fort utile pour tout ennemi se déplaçant à vive allure.
Coté difficulté, le mode facile est tout à fait abordable pour les novices pour une progression enivrante, le tout se corsant dès le mode normal. Le plus par rapport à Dead Space 1er du nom est de pouvoir recommencer l’aventure dans un autre mode en conservant son équipement.
Coté scénario, on est tout de même ancré dans la série B, ce qui me plait assez. Le héros est un peu plus interactif et humain que dans le précédent Opus. On regrettera le manque d’étoffe des rescapés rencontrés lors de l’aventure et qui ne feront pas long feu. Dead Space 2 offre une progression bien agencée et ingénieuse incluant des phases de gravité zéro et en environnements variés offrant une liberté grandiloquente dans un mode solo somme toute vraiment réussi.
Comptez une bonne dizaine d’heure pour terminer le jeu en mode Normal.
Un mot sur le mode multijoueurs : bien qu’assez fun, il reste pour l’instant assez limité avec ses batailles 4×4 ingénieurs ou Nécromorphes et son nombre de cartes très réduit. On notera un avantage certain à jouer l’ingénieur qui est mieux loti avec armes, trousse de soin et stase. On attend avec impatience un add on en DLC offrant un mode coopératif par exemple, pour dessouder des hordes de Nécromorphes gérées par l’IA !
En définitive Dead Space 2 constitue un bon FPS/Survival horror pour ce début d’année avec beaucoup d’adrénaline, de beaux graphismes, un environnement immersif et fortement addictif, une excellente bande son et l’envie d’en voir encore plus dans les probables extensions ou mods multijoueurs.
Test réalisé par LordSavoy.