Ces derniers jours, la France observe un évènement inédit : un grêve d'une part importante du personnel de la magistrature, soutenu par les forces de police.
L'origine de ce phénomène est l'intervention médiatisée de notre Président de la République qui, une fois de plus, a stigmatisé un corps de la "fonction publique" en réponse à un fait divers, justifiant ainsi une demande de révision de la réglementation en la matière. Dans ce cas particulier cependant, les concernés ont réagi de manière collective, alors qu'ils avaient jusqu'ici fait dos rond face aux attaques passées. On les comprend tout à fait.
Mais on peut aussi comprendre certaines motivations de notre Président, si l'on considère l'adage populaire :
On n'est jamais mieux servi que par soi-même.
En effet, faut-il rappeler que Nicolas Sarkozy est, à l'origine, avocat ? Est-il nécessaire de souligner la place des avocats dans la société américaine, dont Nicolas Sarkozy est un fervent admirateur ? Avons-nous conscience du poids économique que représente cette profession, dans une société où tous les rapports sont sujets à contrats, à négociations et à transactions ?
Dans de telle conditions, notre Président use de son pouvoir pour se préparer des "jours meilleurs" à l'issue de son mandat, et plus généralement pour sa profession. Profession avec laquelle il conserve quelques attaches ... économiques.
Ceci étant dit, il n'est pas le premier homme politique français à user de telles méthodes. C'est le pain quotidien de nombreux parlementaires, de manière plus ou moins ouverte, de manière plus ou moins consciente (certains lobbies savent ruser très habilement).