Yvan Lachaud a proposé une nouvelle mission sur la délinquance à Nicolas Sarkozy. Le député élu en 2007 en se réclamant de la « majorité présidentielle » reconnaît ainsi l’échec du chef de l’État en la matière : hausse de 22% de la délinquance et 11 000 postes de policiers et gendarmes supprimés. En proposant des centres éducatifs fermés avec davantage de moyens pour des sanctions immédiates, il reprend en 2011 des idées portées par Ségolène Royal en 2007 que la droite décriaient largement à l’époque. On peut saluer ce revirement, mais on constate avec consternation qu’à l’inverse de l’ancienne candidate socialiste et du PS, Yvan Lachaud se garde bien de parler prévention et de lutte contre l’insécurité sociale. En matière de délinquance, le plus efficace reste encore d’éviter le premier délit. La politique du gouvernement français et de la municipalité que soutient Yvan Lachaud consiste au contraire à supprimer la police de proximité et à baisser le budget de la justice, ce qui empêche toute sanction rapide. Le député gardois a voté sans faillir les dizaines de lois UMP sur la sécurité au Parlement qui ont mis en place une politique du chiffres désastreuse. Fidèle au sarkozysme, Il semble toujours préférer le seul volet répressif et l’accusation des juges, tout en instrumentalisant politiquement la délinquance en jouant sur la peur et en faisant des comparaisons pour le moins hasardeuses.