Toi si souvent troubadour en cette masure
Pour l'ode au collègue parti dans la nature
Ou s'en allant au fil des ans vers l'age mûr
A mon tour humblement puisque tu fais le mur
Je te salue.
Noble compagnon des grèves et des bitures
Partant sous d'autres cieux chercher d'autres augures
Fuyant vers l'avenir en criant " no future"
Par Villon et Brassens tu hurles tes blessures
Je te salue.
Afin que dans ton coeur mon souvenir perdure
Je te lance à la face une flopée d'injures
Putain, bordel de merde et autres fioritures
Maîtrisant l'émotion et cachant ma fêlure
Je te salue.
Briseur de coeurs, gentil pierrot, rêveur d'azur
Diseur de mots chasseur de vents, friand d'air pur
Adolescent perdant déjà ta chevelure
Désespéré bouffeur, mon frère en écriture
Je te salue.