Imaginez…A seulement 40 min de la capitale d’Islande, Reykjavik, vous arrivez en plein milieu d’un paysage lunaire. Il n’y a absolument rien d’autre que des champs de lave à perte de vue. Pas un seul signe de vie, pas le moindre brin d’herbe et même pas un oiseau qui vole au-dessus de vous. Le silence total.
Et puis soudain vous remarquez sur le bord de la route une sorte de flaque d’eau d’un bleu très très clair (limite fluo). Mais vous vous dites que c’est surement de la pollution, alors vous continuez votre chemin. Et plus vous avancez et plus vous remarquez ces flaques d’eau qui deviennent de plus en plus grandes.
A l’horizon, vous apercevez un bâtiment cachée derrière quelques rochers et une énorme fumée grise qui s’en échappe ! Il n’y a plus que quelques kilomètres à faire avant d’arriver au célèbre Blue Lagoon !
C’est quoi le Blue Lagoon ?
C’est un lac artificiel créé par le surplus des eaux de captage de la centrale Svartsengi qui alimente Grindavik en eau chaude et chauffage. L’eau puisée à 2 km de profondeur et chauffée par le magma à 240°C, arrive par canalisations à la surface à 70°C. Cette eau est naturellement riche en sels et chargée de silice en suspension qui lui donne cette couleur incroyablement bleue même par mauvais temps.
Une zone de baignade a été aménagée à l’écart de l’usine avec hammam, sauna, pontons, passerelles, cascade et bacs de boue.
En été, l’endroit est très prisé par les touristes mais je vous conseille fortement d’y faire un tour rien que pour le paysage. J’ai trouvé ça très original de pouvoir me baigner dans un lac d’eau bleue fluo chauffée à 40°C entouré de volcans. Et il y a toujours cette fumée épaisse qui plane au-dessus du lagoon et qui donne un petit côté mystique à tout ça (surtout quand le soleil se couche !).
Ce qui est drôle (et peu effrayant au début) c’est que le Blue Lagoon propose gratuitement et à volonté à tous les baigneurs de s’enduire le visage d’une crème spéciale à base de boue.
Au bout de quelques minutes, quand le masque de bout durcit, on pourrait se croire dans un mauvais film de zombies