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Un modele qui s’effondre ?

Publié le 08 février 2011 par Jeanjacques

Observations

Une équipe française appartenant à plusieurs laboratoires associés au CNRS(1) vient d'observer un nuage interstellaire, L183, avec le radiotélescope de 30 mètres de l'IRAM (CNRS-INSU) et avec d'autres radiotélescopes.. Leurs modèles montrent que la température dans la zone centrale descend jusqu'à 7 K et que toutes les conditions sont réunies pour que ce cœur conduise à la formation d'une étoile. L'étude des nuages interstellaires est très importante car ils constituent le lieu privilégié de formation des étoiles par effondrement sur eux-mêmes. Constitués de gaz, ils possèdent également de grandes quantités de poussière qui nous masque le rayonnement provenant des parties centrales. Or ces parties centrales sont les berceaux d'étoiles. Comprendre la formation stellaire, c'est comprendre la physique régnant dans ces cœurs denses de matière. Pour les étudier, il nécessaire d'analyser le rayonnement émis par certaines molécules dans le domaine des ondes radios millimétriques. Il s'est avéré que les molécules les plus abondantes comme le monoxyde de carbone (CO) ou l'eau (H2O), n'étaient pas de bons traceurs pour étudier le cœur de ces nuages. La température en leur sein est très basse, inférieure à 20 K, et CO et H2O vont se transformer en glace et se coller aux grains de poussière.

Il existe un cœur pré stellaire au centre du nuage dont la température au centre est extrêmement basse, d'environ 7 K (-266°). Dans ces conditions extrêmes de température, et loin à l'intérieur du nuage, même les molécules azotées disparaissent de la phase gazeuse, ce qui signifie qu'elles viennent se coller sur les grains, ainsi que leurs molécules mères comme N2. Dans cette zone extrêmement froide, où la turbulence disparaît également, toutes les conditions semblent réunies pour que l'effondrement commence et mène à la formation d'une étoile.

COMMENTAIRES

L'analyse s'arrête au moment crucial, lorsqu'il s'agit de savoir comment on passe de 7K à plusieurs millions, température nécessaire pour que commence la fusion nucléaire. Aucun mouvement de rotation de ce gaz n'est observé (pas de turbulence!) et, si on en croit la théorie cinétique des gaz, plus ceux-ci sont denses, plus ils sont froids puisque l'agitation thermique est réduite, la chaleur s'évacuant par convection. A chaque fois que fut observé un cœur chaud, l'étoile était déjà allumée: aucune observation ne montre le passage d'un nuage dense à 7K au début de la fusion nucléaire. Ce modèle de l'effondrement gravitationnel DE FAIT n'est corroboré par aucune observation vérifiable ! Pourtant il commande toute l’astrophysique actuelle de la genèse et de l’évolution des étoiles : une masse de gaz se concentre et s’effondre pour donner naissance aux étoiles. Il est de plus indispensable à la théorie du big bang puisque celui-ci prévoit le surgissement de toute la matière universelle en un seul instant. Cette matière est ensuite disponible pour la fabrication des étoiles par effondrement gravitationnel. Mais cette procédure comporte de nombreuses exceptions puisqu’elle n’est pas valable pour les étoiles au dessus de 8 masses solaires ni pour celles au dessous de 0.8 et des modalités diverses sont envisagées pour les planètes de type Jupiter ou telluriques.

Dés lors, sommes nous obligés de croire  que : « , toutes les conditions semblent réunies pour que l'effondrement commence et mène à la formation d'une étoile » ? Cette croyance n’est-elle pas obligée par le modèle de l’effondrement qui implique que cela doit se passer comme cela ? Et si la genèse des étoiles n’est pas celle décrite par le modèle standard, ne peut-on pas imaginer que la création stellaire emprunte d’autres voies que celles couramment admises ?


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