Hier le cours du baril de pétrole est passé au-dessus des 100 dollars à Londres après avoir plié en fin de semaine sous le poids de prises de bénéfices, alors que les investisseurs surveillaient toujours la situation en Egypte.
Vers 12h30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s’échangeait à 100,58 dollars sur l’InterContinental Exchange (ICE) de Londres, prenant 75 cents par rapport à la clôture de vendredi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance gagnait 33 cents à 89,36 dollars.
Le baril de brut était déjà monté jeudi jusqu’à 103,37 dollars, son plus haut niveau depuis deux ans et demi, porté par des inquiétudes croissantes sur la situation en Egypte, où des affrontements meurtriers avaient éclatés lors de manifestations contre le président Hosni Moubarak.
Les troubles en Egypte ont un impact sur le comportement des investisseurs spéculatifs, qui misent de plus en sur une hausse des prix du pétrole sur fond d’incertitudes sur les effets possibles sur l’offre de brut.
L’Egypte n’est pas un gros producteur de brut, mais le pays abrite deux voies stratégiques acheminant le pétrole du Proche-Orient, de la mer Rouge à la Méditerranée: le canal de Suez et l’oléoduc Suez-Méditerranée (Sumed).
De plus, les investisseurs continuent de craindre que les mouvements de contestation, qui ont déjà touché la Tunisie et l’Egypte ne s’étendent à d’autres pays de la région, où se trouvent les plus gros producteurs mondiaux de brut.
Le baril pourrait même monter jusqu’à 110 dollars, estiment les experts, qui se demandent si l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) resterait sans rien faire face à une telle hausse. Cependant, l’Opep s’est déjà dite prête à réagir au cas où la crise égyptienne affecterait l’offre mondiale de brut, des propos de nature à tempérer les inquiétudes des investisseurs.
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