Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) était réuni la semaine dernière en congrès dans une ambiance assez morose. L’euphorie du Grenelle de l’environnement est loin et les adhérents du SER n’espèrent qu’une chose: que viennent enfin une période stabilité permettant des investissements à long terme.
Le SER a tenu à demander aux pouvoirs publics que cessent les mouvements de balancier qui créent l’incertitude et dissuadent d’investir. Dernier exemple en date pour l’éolien : l’instauration de « schémas régionaux » et la soumission des machines de plus de 50 mètres au régime des installations classées.
La filière photovoltaïque a également subi un brusque coup d’arrêt le 9 décembre, suite à la décision du gouvernement de suspendre l’obligation de rachat par EDF de l’électricité produite par les nouvelles installations de plus de 3 kilowatts. En effet, les projets s’étaient multipliés, les investisseurs ayant été attirés par un tarif avantageux. Le moratoire devrait durer jusqu’au 9 mars. Aucun acteur du secteur n’a nié le risque de surchauffe, mais c’est avant tout la méthode qui a été jugée assez violente et expéditive.
Nathalie Kosciusko-Morizet a tenu à rappeler les objectifs du gouvernement, à savoir faire progresser, d’ici à 2020, la part des énergies renouvelables de 10 % à 23 % de la consommation d’électricité et a admis qu’il y avait eu trop de modifications législatives.
Les industriels attendent surtout que les tarifs ne changent pas plusieurs fois par an s et que le marché national soit suffisamment ambitieux pour porter leur développement. La France peut encore prendre sa place dans le monde des énergies renouvelables, à condition de ne plus tergiverser.
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Mots-clefs :électricité, éolien, photovoltaïque, renouvelable