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Laetitia, Sarkozy et les prétoires

Publié le 08 février 2011 par Jlhuss

François Fillon explique que l'affaire du meurtre de Laëtitia Perrais "pose la question des moyens" et des "méthodes de travail" de la justice, et demandé qu'on lui propose "rapidement des recommandations" pour améliorer cette situation. C'est dire si le triste fait divers secoue le Landerneau : une réunion spécifique ayant été programmée à Matigon.
Il s'agit d'abord d'un drame, ne l'oublions pas, mais il n'est pas le premier de la sorte et en dépit de toutes les Lois, précautions, institutions, geôles ou pas geôles, peine de mort ou pas,recommandations ... Il ne sera malheureusement pas le dernier du genre : " l'œil était dans la tombe et regardait Caïn " !
La folie meurtrière, le crime abominable, comme la compassion et l'amour sont dans la nature humaine. Les" folies " contradictoires y sont gravées de manière indélébile, le bien et le mal sont dans l'homme.

C'est la gestion de ces contradictions, de l'ambivalence qui prend des amplitudes nouvelles par la conjonction d'un traitement médiatique amplifié par le Net et la circulation des infos, et par l'utilisation inhabituelle de ces drames par le politique : ceci expliquant aussi en partie cela. Le bruit et la fureur ne doivent pas empêcher des réflexions basiques et nous transformer en "défenseur de l'indéfendable ".

Quand Dans le Président de la République une bonne analyse parue dans " La justice, qui juge en rang serré une chiourme habituée à errer entre hôpitaux et prison, abat, plus mollement qu'on ne le dit mais avec la lassitude de ceux qui connaissent l'inanité de ce qu'ils accomplissent, des peines qu'elle fait semblant de croire " utiles " en les assortissant de toute une panoplie de gadgets socio-psycho-médico-pédagogico-civico-éducatifs aussi creux les uns que les autres.
C'est ainsi qu'au terme, paraît-il, d'une quinzaine de condamnations,Tony Meilhon avait encore écopé d'un sursis avec mise à l'épreuve. "[...] "Le vrai problème n'est pas une question de moyens, mais que les juges se ressaisissent pour rendre - enfin - une autre justice."
Rue 89 , on peut lire :
se saisit du dossier Laetitia au lendemain d'une conférence de presse sur le G 20, redescendant dans l'arène franco-française, il sait ce qu'il fait. Il sait qu'il touche au " cœur ", qu'il gratouille ou ça démange. Que pèsent pour lui quelques magistrats bafoués et depuis toujours ou presque vilipendés : Mitterrand, devant le cercueil de Bérégovoy à Nevers, avait évoqué " les chiens " englobant dans son mépris les journalistes.
Mais sur le fond, un fond que la polémique risque bien de nous cacher une fois de plus, qu'en est-il ?
Il apparaît normal de demander des comptes à un " service public " quand il peut être parcouru par des dysfonctionnements. Le contraire serait même impensable et ce fut longtemps le cas en matière de justice. Toute autre corporation est justiciable de ses actes devant cette Justice qu'il serait impardonnable de suspecter. Il est normal qu'une enquête soit diligentée, calmement, avec précision ; que les résultats soient connus et publiés et que des sanctions appropriées soient prises si d'aventure des fautes graves sont découvertes dans la chaîne des responsabilités. Il est impossible de promouvoir une autre attitude, sauf à oublier Outreau et ses dérapages etc.
Une justice "défaillante" ne peut être à l'abri de La Justice !
Cette enquête voulue par le Président de la République peut d'ailleurs se retourner contre les propres services de l'Etat, du pouvoir en place ou de ses prédecesseurs, je veux dire la Chancellerie. Certains documents publiés semble montrer que la hiérarchie avait été prévenue des difficultés du contrôle effectif des libérés conditionnels dans la région de Nantes. Au passage c'est encore surMAM que pourrait retomber cette affaire ; elle était alors Garde des Sceaux. L'année est mauvaise pour elle ...

Et c'est le deuxième volet du Toujours au bar de En voila une belle réforme de nos institutions à proposer ! Et pour montrer clairement que tintamarre, celui de la réaction épidermique, brutale et inhabituelle de la magistrature à cette " et les politiques ... eux ... sont jamais responsables ? ... la Marine ! " mise en examen " pour complément d'enquête. Cette attitude pourrait faire penser que les magistrats refusent avec obstination un tel contrôle ; c'est en tous les cas ce dont sont persuadés la majorité des consommateurs du bar de la Marine ...
Magistrats, éternels mal aimés disaient quelqu'un, mais à qui la faute ? La défense corporative, pour les médecins c'est pareil et pour les autres aussi, enseignants etc., n'est pas bien regarder par les citoyens. Ils ne concèdent le pardon qu'à leur propre corporation, s'ils en ont une !
Enfin certains voulant défendre les magistrats contre vents et marées, mais surtout trouvant l'occasion trop belle pour planter des banderilles sur le " taureau déjà à terre " s'en prennent à La Politique en général et aux politiques en particulier déclarant sans ambages : Aux Etats-Unis le système judiciaire est très complexe. Dans les Etats, la cour de justice de première instance est la principale institution du comté ; installée souvent au centre même de la communauté, elle dépend d'une cour d'appel, laquelle est sous le contrôle d'une cour suprême d'État. En principe, les juges d'États sont élus, mais au niveau des cours d'appel et de la Cour suprême de l'État, le système est souvent aménagé de telle sorte qu'une fois élus, les juges restent en fonction à moins d'être recalled(destitués) par un vote, populaire ou législatif.
les réformes sont possible, en voilà une autre : "Le juges a des pouvoirs énormes, ses décisions interfèrent sur la vie des gens, cependant leur responsabilité civile professionnelle même pour leurs fautes lourdes ne peut être mise en cause par les victimes de l'erreur.
Les décisions de justice sont rendues" Au nom du peupe français", il pourrait donc apparaître logique que celui-ci puisse contrôler. Ne pouvant être juge et partie le juge serait jugé par des citoyens tirés au sort comme les jurys d'assises. Ils seraient assistés par un professeur de Droit de la spécialité du litige, tiré au sort, et n'ayant pas de droit de vote."
Il suffit de leur répondre : vous faites erreur, il n'y aura bientôt plus, dans ce pays, que"les politiques" comme responsables. Ils sont responsables et sanctionnés si vous le désirez, tous les cinq ans en général ou six au plus, dans les urnes, et c'est vous qui avez la sanction entre les mains. Encore faudrait-il que vous utilisiez votre droit ...
- Boffffffff ...
- Alors : Vous êtes responsables !

Pas belle la vie !

[Cette note a été publiée sur AgoraVox ]

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