Emile ANTILE ! Evolution : au plaisir du saxophone et de la clarinette !

C’était au cours d’une petite fête sympathique pour Marlon Daniel qu’un de mes amis a dévoilé que le nouveau CD d’Emile ANTILE tournait en boucle dans le lecteur de ma voiture.

Oui ! Pourquoi ne pas l’avoué j’ai aimé ce CD, ces rythmes et surtout le son vibrant du Saxophone… Tous les titres sont beaux mais s’il fallait en choisir un ce serait ce Vive la Biguine… Impression d’entendre Gérard LAVINY me raconter encore et encore la biguine, mille fois chantée mais jamais las de l’entendre.

Et puis j’ai lu le commentaire de Gérard CESAR sur Emile ANTILES… et soudain je me suis dit que dans une vie antérieure Gérard CESAR a été un Saxophone. Normal qu’il se soit senti si à l’aise pour parler d’Emile ANTILE… Ses longues phrases sont rythmées et belles comme je jeux des doigts sur les pistons du saxo. Et l’on déguste alors les propos chargés d’amour, de passion, de vie et d’extase.

Ecoutez Gérard dans ses œuvres Césariennes !

« Philosophie, Cé les Antilles, La Sérénade, Volé boeing la, Chevalier Saint-Georges »,  oeuvres majeures Laviniesques, se transmettent à travers les âges, soufflées par le « sax aux trésors » du nouvel ambassadeur. Et, quand il s’empare des vertigineuses musiques d’Emilien, le fils est le prolongement du père.

A l’aise sur tous les tempos, Emile ANTILE développe des sonorités de plus en plus évanescentes. Il fait sonner l’instrument en bâtissant la musique, qu’elle soit Biguine de chez nous, Bossa nova du Brésil, Jazz de la Louisiane, ou tout simplement, rythmes de notre Caraïbe. Il fait monter l’alto en étonnants vibratos, apprivoise le soprano en élégance mélodique, redonne vie et noblesse à la noire clarinette.

Emile ANTILE ne joue pas seulement la Biguine, il l’a perpétue. Il lui a donné son cœur. Il a épousé ses mélodies dans un mariage d’amour honoré de passion et de virtuosité sur une partition de fidélité jamais démentie.

Alors vous pensez-bien que je ne peux pas me risquer à prendre la plume derrière un tel chantre de la musique. Je suis musique disait le poète… mais je suis modestement une oreille attentive qui transmets à tout mon corps les sensations étranges que dégage cette musique.

Par exemple ici ! Avec Maéva, je suis à Port-Louis dans un petit bal, ma cavalière épouse mes pas, et nous nous laissons emporter par le rythme lent d’un slow…

Et je n’oublie pas l’accompagnement délicat et présent de Guy JACQUET à la Guitare, et de ses complices Judes GUIZONNE au piano, Alex PAPAL à la Batterie, José GLANDOR au Ka et Michel TETIS au Tambora.

Et puis soudain la plage 7 et le saxophone iconoclaste remplace la guitare de Gérard elle même substituée au violon de Saint-Georges… les paroles simples et belles de Gérard me reviennent dans la tête et je chante tout doucement : Un jour Chevalier Saint-Georges…

Un jour Chevalier Saint-Georges
Aux Antilles, joué music la ça
Un jour Chevalier Saint-Georges
Composé music ou ka entend la
Un jour Chevalier Saint-Georges
Pou le Roi, joué music la ça
Un jour Chevalier Saint-Georges
A Paris, joué à l’Opéra.
Un jour Chevalier Saint-Georges
Pa té save ké mwen té ké joué ça
Un jour Chevalier Saint-Georges
E mi jodi violon mwen ka joué ça
Un jour, Un jour, Un jour, Un jour….. 10 fois
Ni 200 ans.
Un jour Chevalier Saint-Georges
Oui Doudou, ti moune à vou ké joué ça

Alors pour ce CD, tout en approuvant les termes chaleureux de Gérard CESAR, j’utiliserai une petite formule que je dois à un grand ami mélomane ; sous l’emprise de l’émotion, il perd tous ses moyens et dit simplement : c’est beau ! Comme Il doit être très fier Emile ANTILE d’avoir sorti ce Sublime CD ! Mais il doit être aussi content du groupe d’amis qui l’ont accompagnés Gérard CESAR, Henri BISTOQUET, Marie-Louise MALMAY, Roland LOUIS, Henri DEBS, Guy JACQUET, Steeve BISTOQUET.