Plan de cours semaine 6

Publié le 07 février 2011 par Ladrevert

Suite à une erreur de manipulation, j’ai envoyé un mail pour demander de venir avec leurs couteaux d’arts martiaux à ma liste de diffusion d’arts martiaux plutot que celle de la RCM au cours de demain. Cela m’a permis de renouer avec certains et de recevoir de très gentils mails. Vraiment merci. Donc voilà le plan de cours de demain pour expliquer la demande du couteau :

Coeur de la pratique (entrainement solo : yoga, qigong, tanren, strenght & flexibility quel que soit le nom…) soit à partir de la posture de la table de yoga inspiré du systema israelien soit travail « classique » debout : alignement, 8 kiko yayama, « danse russe » (travail cage thoracique bras opposés suspination pronation), sternum vague de hino, shiko (via étirement bras jambe opposé & travail sur arche), assouplissement bassin (lacher les kuas), automassage via frappes, jeter bras façon taiji (les bras comme des masses d’arme)…
Les cours à la RCM ont toujours une partie conditionnement, puis une bonne heure sur une thématique (marche, structure, relachement, travail sous contrainte,…) et on termine par des exercices de « corps connecté ».

Idée : lier les exercices solo au travail à deux (voire au travail au sol pour certains), puis aux applications.

On passe au sol : vague sur place de systema (ressac) : on part face contre sol on remonte comme si on allait rouler, mais on roule sur place sur le haut du dos pour revenir à la position initiale. Pour les personnes trop raides, travail d’abdo ou les jambes passent dessus la tête à droite puis à gauche, pour les personnes encore plus raides juste chandelle.
Roulade avant arrière sur ce principe en partant allongé

Au sol : un point de pression ou deux, la personne se libère avec le minimum d’efforts, pas de règles.

Debout : toucher-déformer via main : poussée franche ne pas pivoter le corps imaginer mur invisible derrière soit, trouver la liberté dans le corps pour laisser couler. Même exercice au couteau : ne pas dévier direction de la lame et laisser passer.

Appréhension du couteau : entering pas timing
une personnes yeux fermés fait des huits au couteau l’autre sans accélérer doit passer devant derrière sans se faire couper.

Danse chorégraphiée façon Vladimir : une personne essaye de vous couper (de manière réaliste mais sans accélérer) et on essaye sans accélérer de ne pas se faire taillader.

avant de passer à une application, exercice de déplacement (aboutissement de notre travail sur la marche):
Les deux hommes d’airain (ou si vous êtes fan du seigneur des anneaux il y a d’autres noms de possible) : exercice inventé avec David récemment en foret un de ces dimanches de redoux avec notre ami la branche.
Deux personnes debout l’une en face de l’autre. La troisième qui travaille se met perpendiculairement à l’un des deux et va passer les deux hommes d’airain.
En décomposant en 3 mouvements : shiko passage latéral, regrouper pivoter shintaijiku. Puis comprendre que ce n’est qu’un seul mouvement (ne pas pousser, dos droit bassin relaché, fermer le battant de la porte, pas la peine de faire la croix des bras de shintaijiku). (attention à ne pas rebondir sur les bedaines )

une application : attaque au couteau par le bas au ventre (masquer l’intention)  : laisser couler sans dévier et se déplacer comme on a vu en giri giri (onomatopée de 2 vêtements se frolant), garder le contact-contrôle, technique d’endormissement de la poule (étirer le bras au couteau, casser alignement tête colonne avec l’autre main)reculer mettre au sol, voire créer dépression sur le point d’appui du haut du corps disparaitre pour laisser tomber l’adversaire.

Travail corps connecté façon Kono
« corps diffus » Poussée latérale, la personne qui reçoit se concentre sur son sternum à envoyer au sol (sensation de diffusion de la poussée)

3 applications par exemple:
couteau à la gorge : disparaitre en se laissant tomber (pas de contraction sinon on se coupe la gorge et contre-réaction de celui qui tient le couteau). Indicateur : pas de bruit des jambes quand on « disparait ainsi » (tout le corps d’un coup, inverse du lever de Kuroda sensei ?) : l’action se passe avant la réaction de celui qui tient le couteau (temps de Libet)

amener au sol : une personne bras plié sous tension, l’autre cherche à amener au sol via ce bras, toujours le vieux principe de l’oisillon dans sa main. Trop de tension on tut l’oisillon et on se déconnecte, pas assez on se déforme… comprendre le relachement. Etape d’après enlever du sol en même temps qu’on envoit au sol (« doubles forces contraires »)

et un autre exercice made in RCM : exercice antivioleur qui attire l’attention lors des stages

Voilà désolé pour le manque d’explication, j’espère que c’était visuellement parlant, c’est juste les lignes d’un plan de cours, histoire de varier les plaisirs par rapport à ce que l’on voit d’habitude, n’hésitez pas à passer nous voir. Je n’ai pour ma part intégré le couteau qu’assez récemment dans ma pratique et c’est très révélateur et intéressant à de nombreux points de vue, et vous l’aurez compris c’est un outil didactique (aucune autre prétention). Si cela peut vous intéresser j’ai préparé un article « un an de pratique », comme vous l’aurez constaté j’ai très fortement limité mes articles sur les arts martiaux, franchement refroidi par certains…

Merci à tous les membres de la RCM pour leur investissement et le très bon esprit qui règne, à David bien entendu et à toutes nos amitiés martiales qui viennent échanger avec nous dans la bonne humeur quelque soit leur univers. Et aux lecteurs fidèles bien entendus et qui m’envoient de charmants messages !