Les Orphelins du DuPleJisme : La corruption structurée de la mafia québécoise s'est-elle emparée de la DPJ?

Publié le 07 février 2011 par Plusnet

Après la publication du documentaire "Les Voleurs d'enfance" de Paul Arcand en 2005, on aurait pensé que le gouvernement s'empresserait de faire le ménage et y passer le bon vieux bulldozer libéral pour proposer une alternative. Plus de 5 ans plus tard, on peut constater que le bulldozer en question a frappé partout au Québec, mais a épargné le Département de Protection de la Jeunesse (DPJ). Il est vrai que le documentaire de Paul Arcand peut sembler partial puisqu'il ne relate pas les réussites du programme, par contre, il met à jour les lacunes et la violence que subissent plusieurs jeunes qui font leur entré au DPJ.
Plusieurs témoignages relatent des situations qui s'apparentent grandement à la situation que subissaient les Orphelins de Duplessis: imposition de médication après avoir été déclaré atteint de problèmes mentaux sous des prétextes louches, violence physique et psychologique, déresponsabilisation des individus au lieu de favoriser l'émancipation, isolement et vie précaire des enfants au détriment d'une vie plus stable. Le système mafieux de Maurice Duplessis utilisait ces enfants pour toutes sortes de prétextes : marchandise sexuelle, main-d'oeuvre à bon marcher pour faire pression à la baisse sur les conditions de travail, ou même, lorsque ces orphelins pouvaient voter, on les utilisaient comme puissance électorale en 'achetant' leur vote. Aujourd'hui, il n'y a plus d'orphelinats, et le pouvoir religieux s'est départi de ses responsabilités dans ce domaine social. Toutefois, il semble que la mafia moderne a comblé la place de l'Église et comme autrefois, l'État joue le rôle de protecteur et de garant du statu-quo.
Plusieurs témoignages Anonymes sur le site assezdudpj.webcov.com sont à glacer le dos et démontrent le côté arbitraire et despotique de la DPJ, qui ne semble pas toujours prendre le temps de bien faire ses enquêtes avant de retirer des enfants à leurs parents. Peut-être faute de moyens...? Il y a également plusieurs cas de parents immigrants qui n'ont pas nécessairement la même culture que nous, la DPJ devrait d'abord accompagner les parents il me semble. Même dans les pires cas, le lien avec les parents ne devrait JAMAIS être totalement coupé.
Faute de moyen, plusieurs parents ont dû abdiquer devant le pouvoir de la DPJ, même s'ils avaient répondu à toutes leurs exigences. C'est le cas de Feather Nash, qui après un long combat en justice a réussi à retrouver la garde de ses enfants. Ce qui est le plus troublant par contre, ce sont les cas comme Souhany Plante, où il existait pourtant un membre de la famille qui aurait pu prendre la garde de l'enfant.
C'est dans cette foulée qu'ont émergés des sites internet comme sosquebec et le blog lesresponsables. Nous vous conseillons de les visiter tous les deux afin d’y trouver plus d’information pertinente, dont des documents chocs rendus publiques. Plusieurs articles journalistiques très sérieuses ont soulignés le problème, mais pourtant, le gouvernement ne bouge pas.
Il m’est difficile de prendre clairement position dans ce dossier, mais je pense qu’un sérieux débat social s’impose. Il ne faut pas miser passivement sur l’État québécois, qui semble d’avantage complice, tout comme l’était le gouvernement de Duplessis, de l’asservissement de notre jeunesse abîmée. Ainsi, je penses qu’il est essentiel pour le moment d’imposer la création d’un ombudsman du DPJ, qui pourra colliger les plaintes déposées par les intervenants, les enfants et les parents. Nous aurons ensuite une partie des outils nécessaires au débat social qui s’impose.