Dans l’optique de la défense des intérêts des 600 mutuelles santé qu’elle représente, la Mutualité Française a pris la décision de déposer une plainte à l’endroit des Laboratoires Servier dans l’affaire du mediator. En outre, cette plaine est également destinée à s’engager en faveur des millions d’adhérents des mutuelles santé à travers la France parce que de tels dangers ne sont pas acceptables. Toutefois, il convient de ne pas tirer de conclusions trop hâtives s’agissant du mediator dans la mesure où aucune démonstration incontestable n’a été effectuée à ce jour. Malgré tout pour la Mutualité Française, cette plainte, pour escroquerie et tromperie aggravée, a pour objet la commercialisation du Mediator, dont la véritable nature pharmacologique a été révélée par le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) et avait été dissimulée par les Laboratoires Servier pendant 33 ans.
Par voie de conséquence, la Mutualité Française indique que cette plainte répond à trois motivations fondamentales :
- La défense des intérêts des adhérents mutualistes, à savoir 38 millions de Français protégés par une mutuelle de la Mutualité Française.
- La possibilité pour la Mutualité Française d’accéder à toutes les pièces du dossier, d’en tirer les enseignements et de faire des propositions pour qu’un tel drame ne se reproduise pas.
- La préjudice financier du remboursement du Mediator par les mutuelles de la Mutualité Française.
Par voie de conséquence, cette plainte pour escroquerie déposée par l’organisme représentant des mutuelles santé en France a une portée considérable au regard de sa qualification. En effet, la notion d’escroquerie est extrêmement significatrice en matière pénale et c’est la raison pour laquelle, les Laboratoires Servier devraient très prochainement réagir par le biais de ses conseils juridiques. Toutefois, il nous appartient encore une fois de rester très prudent dans cette affaire afin de ne pas adopter une vision caricaturale à l’égard d’une situation très complexe dont la maîtrise complète n’est pas encore réelle.