Une situation qui se dégrade de plus en plus
Depuis plusieurs mois maintenant, les contestations du personnel des caisses primaires d'Assurance Maladie (CPAM), des caisses d'allocation familiales (CAF) et de l'Union de recouvrement sécurité sociale allocations familiales (Urssaf), ne cesse de grandir. Sont ainsi dénoncés des conditions de travail de plus en plus dégradées, avec un manque de personnel flagrant entrainait des retards de procédures plus que conséquents, et des heures supplémentaires imposées.
Le manque de personnel et les heures supplémentaire principalement dénoncés
Présenté comme la conséquence logique des réductions de budgets, entrants dans le cadre de la révision générale des politiques publiques (RGPP), le manque de personnel serait à l'origine de tout.
Un retard dans les traitements de dossiers
Ainsi, avec cette réduction de leur budget, les différents organismes ne peuvent ni remplacer les départs, ni engager du nouveau personnel. Conséquence logique les dossiers sont traités de plus en plus tard. D'après Le Post, dans la CAF du Loiret (45), "au 14 janvier (...), les dossiers de demandes de soutien familial en souffrance remontaient à la date du 13 octobre".
Le personnel "obligé" de faire des heures sup'
Pour rattraper le retard les différents organismes se voient contraints de faire travailler plus longtemps leurs salariés. Pour les syndicats, cette situation n'est pas nouvelle et serait le résultat d'un politique de ressources humaines à long terme. Ainsi pour Jo Chapuis, secrétaire CGT des organismes sociaux en Haute-Loire (43), "on nous demande plus de rendement, on nous parle de cadence à respecter. En l'espace de vingt ans, nous avons vu nos effectifs fondre comme neige au soleil".
Une dégradation plus générale des conditions de travail
En plus de ce manque de personnel, les syndicats (CFTC, CFE/CGC, CGT, et FO) dénoncent une dégradation plus générale des conditions de travail, la multiplication de contrats à durée déterminées (CDD) ou le recours à l'intérim à la place de contrat à durée indéterminée (CDI), ou encore les bas salaires.
À la suite d'actions départementales répétées (notamment en Haute -Loire) et de l'échec des renégociations salariales entre les syndicats et l'union des caisses nationales de sécurité sociale (UNCASS), les syndicats ont appelé à une grève nationale ce mardi 8 février en dénonçant une politique qui "remet en cause les missions de service public de nos différents organismes et aggravent la souffrance au travail des personnels".