(CercleFinance.com) - Les liquidités n'arrêtent pas de se déverser sur les marchés d'actions (et de rester absent
de l'économie réelle qui ne crée pas d'emploi et commence à souffrir de l'inflation).
Personne n'a véritablement d'arguments pour justifier l'envol de +1,1% du CAC40 mais cela fait longtemps que les indices boursiers n'ont plus besoin d'une actualité porteuse pour grimper.
Sauf que le nombre de séances de hausse -rapportées aux séances de repli- depuis le 1er décembre 2010 atteint un ratio prodigieux de 6 contre 1 et que voir le Nasdaq rejoindre les 2.800Pts (il
faut remonter au 7 novembre 2007... c'est à dire à 5 séance du record historique du 31 octobre 2007) alors que les USA, le Japon et l'Europe sont au bord de la faillite peut apparaître pour le
moins paradoxal.
Attendus en hausse entre +0,10% à Francfort, Madrid et Londres, +0,3% à Paris et Milan, les places européennes n'ont pas tardé à engranger +1% puis +1,2%, comme si la hausse s'auto-alimentait par
le jeu des franchissements successifs de résistances court terme.
Les modestes gains de Wall Street vendredi soir n'expliquent en rien ce rallye haussier puisque les indices US s'apprétaient à reperdre le terrain gagné dans les 1ères transactions électroniques
du début de la matinée.
Les 'futures' qui cotent à Chicago se sont ensuite mis à progresser mais dans le sillage des places européennes (l'Eurotop-100 gagne +1% et franchit la résistance des 2.440Pts, l'Euro-Stoxx50
retrace celle des 3.030Pts qui remonte à janvier 2010.
Wall Street affiche une progression moyenne de +0,8% à la mi -séance contre +0,2% à l'ouverture, le 'S&P' atteint 1.323Pts et inscrit un nouveau zénith annuel... c'est la réplique du scénario
observé en Europe, avec pas davantage d'éléments concrets pour expliquer ce rallye.
Francfort (+0,95%) a terminé pratiquement au plus haut du jour à 7.283Pts alors que le Ministère allemand de l'Economie a dévoilé des commandes à l'industrie en recul de 3,4% pour le mois de
décembre dernier, là où les économistes ne prévoyaient qu'une baisse de moins de 2%: la réalité économique n'a aucune prise sur l'évolution de la bourse.
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