En mars de l’année dernière, je m’étais déjà lancé dans une tirade au sujet de la folie des tarifs préférentiels de rachat d’électricité photovoltaïque, lançant un mot (ou deux) particulièrement vitriolique à l’attention des conservateurs. Mon grief particulier était qu’ils avaient pris le prgramme travailliste pour financer l’ascension de l’énergie solaire jusqu’à 2% de la production nationale et exigé une augmentation à 15% d’ici 2020.
Ce faisant, ils ont, d’un coup, d’un seul, élevé la folie jusqu’à un niveau d’aliénation enragée, ajoutant au coût d’investissement de notre système de production d’électricité non pas 80 milliards de livres sterling, mais potentiellement 600 milliards, récupérables par les fournisseurs via les tarifs préférentiels de rachat de courant photovoltaïque qui, en 2020, auraient pu atteindre 60 milliards de livres sterling par an.
Il s’avère finalement que les tories sont peut être stupides -et même excessivement- et malhonnêtes à un degré difficilement imaginable, mais qu’ils ne sont pas (encore) fous à lier certifiés. Confrontés à devoir donner un chèque en blanc aux fournisseurs de courant solaire, en novembre dernier ils ont fait passer un douce un plafond au paiement desdits tarifs préférentiels. Il était estimé à 400 millions par an pour la période 2014-2015, et même ça, ça a été réduit à 360 millions lors de la revue exhaustive des dépenses publiques.
C’est toujours 360 millions de trop, du vrai argent ajouté à nos factures d’électricité, mais c’est très loin des 60 milliards auxquels appelaient les conservateurs tant qu’ils étaient dans l’opposition, ce qui prouve une fois de plus que les politiciens promettent la lune pour arriver au pouvoir, puis vous mentent comme des arracheurs de dents une fois qu’ils y sont arrivés.
Mais on peu éprouver de la joie à voir le Guardian (le Libé anglais, NdT), gémir d’indignation parce que la « subvention verte », désormais plafonnée, et qui était prévue pour permettre aux propriétaires de maisons, aux écoles et aux groupe communautaires, de payer pour l’installation de panneaux solaires, va désormais être sucée par un paquet de centrales phtovoltaïques de taille industrielle, gérée par des porcs capitalistes voleurs.
Là où il y a de quoi se taper la tête contre les murs, c’est à voir la réaction du Guardian en apprenant que ses fluffys verts vont être privés de la monnaie muelsi pour leur « microgénération », en se plaignant que « personne ne semblait avoir prévu l’émergence de centrales solaires à grande échelle. » Allo ? Ils sont vraiment si nuls que ça ? Ils sont vraiment si ignorants ? Ils ne savent pas ce qui est arrivé en Allemagne où Frau Merkel est en train de faire marche arrière toute sur les tarifs préférentiels de courant photovoltaïque, aussi rapidement que ses partenaires verts la laisseront ?
Bon, au moins le Guardian admet-il désormais que ces tarifs préférentiels sont bien une « subvention », et même avec ferveur maintenant qu’elle va à des porcs capitalistes au lieu d’aller à des tricoteurs de tofu. On en est encore à s’émerveiller à l’idée que les verts peuvent être réellement aussi stupides qu’ils en on l’air. Enfin, il reste de l’espoir, comme la puissance juridique s’apprête, sans doute, à leur interdire de se reproduire.
Repris de EU Referendum avec l’aimable autorisation de Richard North.