L'Alieniste - Caleb CARR

Par Wakinasimba

Presses de la Cité, 2000, 490 pages

Résumé de l'éditeur :

New York, 3 mars 1896, deux heures du matin.
John Moore Schuyler, jeune chroniqueur criminel au New York Times, est appelé d'urgence au bord de l'East River par son vieil ami Uszlo Kreizler. Ce dernier, précurseur brillant de ce qui est aujourd'hui appelé la psychologie - un aliéniste selon le vocabulaire de l'époque -, a découvert le corps horriblement mutilé d'un jeune garçon qui travaillait dans l'un des bordels sordides des quartiers pauvres de New York.

Il n'est pas le premier et ne sera pas le dernier...Ce qui laisse parfaitement indifférentes les forces de l'ordre (les victimes étant pauvres et d'origine étrangère) pique la compassion, mais surtout la curiosité professionnelle, de Kreizler : quel genre d'être humain est capable de commettre de tels crimes, et pour quelle raison ?Ayant obtenu le soutien de Théodore Roosevelt, le futur président des Etats-Unis, alors préfet de la police de New York et une vieille connaissance de Kreizler et de Moore, les deux amis ouvrent leur enquête.

Leur approche est inhabituelle, pour le moins : en étudiant ces crimes, ils pensent pouvoir brosser le portrait psychologique de l'assassin, imaginer son enfance, ses troubles, et finalement le devancer dans ses projets meurtriers. En cela, ils sont assistés par deux détectives juifs, spécialistes de méthodes criminalistes révolutionnaires comme la dactyloscopie et l'anthropométrie judiciaire, et par une jeune femme ambitieuse qui rêve d'être la première femme officier de police.

La petite équipe incongrue suscite l'intérêt, et, très rapidement, la réaction violente d'un groupe de personnes qui entendent utiliser à leurs fins la série de meurtres. Le tueur frappera de nouveau.

Mon avis :

Nous sommes véritablement plongés au coeur du New-York de la fin du 19e siècle avec ses us et coutumes de la grande bourgeoisie jusqu'aux bas-fonds des quartiers les plus mal famés.

Toute l'avancée de l'enquête réside sur les déductions des enquêteurs et ce qu'ils savent de la psychologie des criminels, c'est à dire pas grand chose. Donc, parfois, le roman est un peu lent à avancer, mais, par conséquent, on goûte la balade dans les rues de la ville.

Bien sûr, il y a une jeune femme, une "sufragette" de l'époque, qui fera tout pour s'imposer dans ce milieu d'hommes ; l'histoire d'amour impossible entre un des protagonistes et son employée ; et la présence romanesque de Theodore Roosevelt - si, si, celui-là même....

Un bon roman policier dépaysant, malgré les longueurs.

L'image que je retiendrai :

Celle des repas pantagrueliques que l'équipe prend le temps de faire dans les meilleurs restaurants de la ville, de l'époque.