par David Crocq : Agoria All Night Long au Rex, c’est la longue file d’attente d’un public bizarrement inhabituel pour le Rex, des ballons, des tas de ballons, un stand pour les fans, et surtout des cris et des sourires du public heureux d’être devant le prodige de la techno française. Le Rex, comme souvent lors des grandes occasions, avait délocalisé la cabine pour mettre en avant la star de la soirée et ses 4 platines. Côté son, Agoria commence son set avec de la house jouissive. Au bout d’une heure, “Speechless” fait retentir la voix sexy de Carl Craig, donnant un aspect hyper sensuel à la salle déjà remplie par la sueur des danseurs.
La suite logique, Sébastien Devaud passe à la techno sensuelle et mélodique. On a notamment pu frissonner sur son fameux Europa, présent sur son précédent album The Green Armchair.
D’un coup, break. Des riffs des guitares résonnent dans la salle, un beat irrégulier fait hésiter le public, et la dame qui dansait depuis le début, seule, sur le côté droit de la scène, entre dans le cercle du dj, prend un micro et se met à chanter Heart Beating (Morceau présent sur Impermanence). On découvre enfin le visage de Kid A et sa magnifique voix.
Après de nombreux applaudissements, le lyonnais reprend son set, il en profite pour augmenter la BPM, faisant de plus en plus hurler le public.
3h15 à ma montre, autre break. Quelques notes de piano, on reconnaît The Bells repris par Francesco Tristano. On sait désormais que le piano seul peut faire danser. Avec ce titre, Agoria annonce la couleur : C’est parti pour les grands classiques, et ça fait plaisir! Entre deux tracks de Jeff Mills ou Plastikman, on a pu entendre le fabuleux remix de Flashback de Laurent Garnier par Christian Smith, ou encore l’intemporel French Kiss de Lil Louis, toujours aussi efficace. Agoria All Night Long au Rex, vivement la prochaine!