Comédien, auteur, producteur et réalisateur, Bruno Solo est l’un des humoristes les plus populaires de France. Vrai passionné de poker, depuis 30 ans, il est désormais le visage de PartyPoker.
Un rôle qu’il semble apprécier tout particulièrement. Une interview accordée à IGA Magazine numéro 8.
Vous êtes l’“ambassadeur” de PartyPoker en France. Ne rêvez-vous pas d’un “team” d’ambassadeurs vedettes? Qui recruteriez-vous pour vous accompagner?
Oui, ce serait une bonne idée. Une équipe constituée de Chabal, Bruel, Alexia Portal, Monfils, Dhorasso, Cyril Hanouna,Virgine Efira, Estelle Denis et moi même aurait de l’allure. Un tournoi où chacun représenterait son site, ce serait sympa. Comme partenaire idéal, je choisirais Cyril Hanouna, qui m’a fait beaucoup rire sur le tournage de La vérité si je mens 3.
Des billets de banque de 11 euros à votre effigie ont été créés par PartyPoker. Le marketing et la pub vous amusent, en général?
Oui la pub m’amuse beaucoup, surtout quand je m’implique dans l’écriture, le contenu et la réalisation. Ce que nous faisons avec PartyPoker est très amusant surtout les tournages des spots télé, au cours desquels j’ai pu apporter ma griffe. L’équipe m’a laissé la bride sur le cou, j’ai pu faire des pubs qui me ressemblent. Le dialogue avec un personnage invisible, c’est mon truc.
Vous dites que vous n’aimez pas trop parler du poker… Que vous jouez pour l’adrénaline. Pensez-vous faire passer cette adrénaline à travers les pubs de PartyPoker?
Le poker, c’est comme l’amour: en parler c’est rigolo, mais le faire, c’est mieux! Je ne suis pas un théoricien du poker. Les propos “bateau”, très peu pour moi. Ce qui me fait vibrer, c’est le côté théâtral du poker, la mise en scène de soi-même et les montées d’adrénaline. Ces publicités sont le reflet de l’esprit fun et festif de la marque. Quelles ques soient les parties que l’on joue l’excitation est là. PartyPoker et moi partageons cette vision du poker.
Vous prenez le poker très au sérieux, si l’on en juge par certaines de vos interviews. Bref, vous n’êtes pas un “joueur du dimanche” mais un passionné, depuis 30 ans. Quelle est votre perception de la manière dont le poker a changé en France ces dernières années?
Je prends le poker “au sérieux” pour son aspect ludique, mais à trop en parler, on devient vite ennuyeux. J’essaye juste de respecter l’éthique du jeu et d’éviter de gagner en misant sur un coup de chance. Le poker intéresse de plus en plus de gens, mais il est important de rester modeste: tout le monde n’est pas ElkY ou Benyamine, rares Français à être internationalement respectés.
Vous dites volontiers que vous avez été le premier acteur à parler de poker en France, avant même Patrick Bruel… Dans quel cadre? Étiez-vous un prosélyte efficace?
Je ne pense pas avoir été un prosélyte efficace. J’ai été contacté par Paris Première il y a quelques années pour commenter avec Nicolas Castro et Bruno Fitoussi une partie de poker entre joueurs de snooker. Ensuite s’est présenté le Tournoi des As mais ce n’était qu’un événement ponctuel.
À propos de Patrick Bruel, ne pensez-vous pas qu’il est pour beaucoup dans l’explosion du poker en France? Aimeriez-vous commenter de grands tournois télévisés?
Oui, Patrick Bruel est le vrai déclencheur du phénomène poker en mettant à la portée de tous la compétition du World Poker Tour. Il a une vraie crédibilité, une légitimité dans le milieu du poker et un grand talent de commentateur. Quand mon émission a été vue par 100 personnes, lui a conquis des milliers de téléspectateurs!
Vous tapez volontiers sur les émissions “pourraves” autour du poker à la télévision.C’est une overdose trash qui vous fait peur, visiblement. Expliquez-nous pourquoi.
Le poker m’inspire de l’amusement, mais sûrement pas de la peur. Certains programmes se voulant très, voire trop, grand public sortent le poker de son contexte et ne m’attirent pas particulièrement. La surenchère du nouveau concept n’est pas forcément une bonne idée. Les émissions que j’aime sont les retransmissions des grands tournois comme les WSOP et le WPT ou encore Poker After Dark.Voir de grands joueurs en action est bien plus spectaculaire. On y ressent l’humour, le détachement, l’ironie, et la distance par rapport au jeu. Certes, ils peuvent se le permettre, à mon niveau je dois plutôt me concentrer sur mon jeu que de plaisanter!
Vous êtes plus un joueur de “live” qu’un joueur en ligne… C’est avec l’ouverture du marché légal que vous avez découvert le jeu online?
Oui, c’est en devenant l’ambassadeur de PartyPoker que je me suis mis à jouer en ligne. Mais c’est vrai que je préfère le live, c’est un peu comme le théâtre on est mieux dans la salle que de l’écouter à la radio. J’ai cependant découvert un côté convivial que je sous-estimais grâce à la messagerie instantanée. Il m’arrive très souvent dans les tournois Bounty de passer autant de temps à jouer qu’à converser en ligne avec les joueurs de ma table!
Votre niveau a-t-il progressé depuis que vous êtes l’ambassadeur de PartyPoker?
Objectivement non, je ne pense pas avoir progressé. Pour ça il faut que je joue plus souvent, que je fasse davantage de tournois. J’espère trouver plus de temps cette année, mais mes derniers tournages m’ont tenu éloigné des tables. Et sur un plateau, rares sont les personnes qui jouent. Mes seules occasions sont quand je joue sur PartyPoker.
Vous verra-t-on bientôt aux tables des WSOP, EPT, WPT et autres grands circuits?
On va me voir à Deauville, j’ai joué le PPT l’an dernier et les Hold’Em Series de l’ACF. Cette année je compte bien disputer le WPT National Paris en février, si mes dates de tournage me le permettent évidemment…
Le poker et l’humour font-ils bon ménage? Ce n’est pas un mariage toujours évident…
Pas toujours, malheureusement. Des joueurs comme Tony G, la grande star de PartyPoker ou encore Matusow, Negreanu, Phil Laak sont formidables et animent une table comme personne. Je pense qu’il faut prendre du recul et tolérer des personnalités enjouées, cela ne signifie pas qu’on prend les choses à la légère. Sur internet comme en live, je suis de nature à plaisanter et mettre l’ambiance à la table. Je veux avant tout m’amuser.
Autre question “tarte à la crème”: peut-on être engagé à gauche et faire la promo du poker?
Je n’y vois rien de contradictoire. À la fin d’une partie, on se serre la main et la politique n’a pas sa place à la table.
Peut-on avoir une idée de l’importance de votre contrat avec PartyPoker? En ce qui concerne sa durée et les sommes engagées?
Je suis engagé sur un an pour le moment et les montants sont confidentiels.
Propos recueillis par Pierre-Henri Baron
IGA Magazine