Alors qu’Angkor Vat est célèbre pour ses dimensions, le Ta Prohm conquiert les visiteurs grâce à son côté ‘sauvage’.
Le site a été volontairement laissé dans cet état de ruines apparent pour montrer à quoi ressemblait Angkor lors de sa découverte. Il a toutefois fallu déblayer quelque peu afin de permettre l’entrée dans le temple et d’autres travaux, considérables, ont du être entrepris afin de préserver le site – la jungle pouvant très rapidement le dégrader davantage.
Dès notre arrivée, nous constatons que parfois, les murs, ne tiennent que grâce à des atèles, les pierres étant largement écartelées par les racines:
Très vite aussi, la magie opère avec ce défilé très coloré et si typique du Cambodge:
Ce temple bouddhique date du 12ème siècle. Des inscriptions découvertes sur des dalles ont permis de connaitre l’importance du lieu – même si les chiffres ont sans doute été exagérés: près de 80 000 personnes travaillaient dans le temple, dont plus de 600 danseurs!
A certains endroits on ne sait pas si c’est l’arbre qui tient le mur ou le contraire…
Dans d’autres, les constructions semblent avalées par les fromagers (à gauche) ou les ficus (à droite)!
Ces arbres plusieurs fois centenaires naissent dans des fissures, là où des oiseaux ont déposé une graine. De là, leurs racines tentent de rejoindre le sol par tous les moyens, en écartant les dalles ou en recouvrant les murs. Cette osmose entre la construction et le végétal est difficile à gérer: impossible d’enlever l’arbre à moins de démonter et reconstruire l’édifice, mais les typhons, eux, n’ont pas d’état d’âme et dans ce cas, tout est détruit… Parfois, les scientifiques décident de couper le troncs pour éviter ces catastrophes. Le charme est un peu rompu mais c’est dans l’intérêt du temple…
Le fromager ci dessous est sans doute le plus célèbre d’Angkor:
Ce que l’on peut regretter ici c’est l’installation d’une plateforme pour permettre aux touristes de prendre des photos… Quel dommage
Des travaux de consolidation/reconstruction sont toujours en cours, comme dans quasiment tous les temples d’Angkor.
Certains murs semblent dangereusement inclinés – ce qui n’inquiète pas du tout nos deux monstres:
Et si tout semble parfait lorsque nous parcourons ce long couloir:
… quelle surprise de voir à quoi il ressemblait il y a encore peu de temps (voir clichés en bas à droite de la photo):
Nul doute qu’il y aura encore beaucoup à découvrir si nous devenons retourner à Angkor dans quelques années!
En attendant, tout le monde y trouve déjà son compte: visiteurs étrangers ébahis par la beauté, enfants khmers jouant à cache à cache dans les ruines ou à la balançoire sur les lianes, ou bien moines bouddhistes…
… car il ne faut pas oublier que tous ces endroits magiques restent des lieux de culte encore très actifs.