Paris le 04 février 2011,
Alors que la révision des lois de bioéthique est imminente, l’Alliance pour les Droits de la Vie alerte les Français sur les dérives contenues dans le nouveau projet de loi, tel qu’il sera discuté à l’Assemblée nationale à partir du 8 février 2011 : ce projet contient de graves atteintes à la dignité de l’être humain, et figurent dans le texte entre les lignes, de manière dissimulée. Pour le docteur Xavier Mirabel, président de l’Alliance pour les Droits de la Vie, « il est impératif de prendre la défense de l’embryon, le plus vulnérable de notre société, celui qui est sans voix, et qui devient parfois l’objet de convoitises». A signer sur www.adv.org.
Démasquons les dérapages du projet de loi bioéthique
Le projet de loi bioéthique arrive en débat à l’Assemblée nationale le 8 février 2011.
Après sa modification en commission, il comporte 4 dissimulations qu’il est urgent de démasquer pour éviter de graves dérapages.
1 – Les dérogations à l’interdit de la recherche sur l’embryon seraient élargies par un artifice de langage : en remplaçant le critère de « progrès thérapeutique » par celui de « progrès médical », on élargit sans limite le champ d’expérimentation.
L’embryon serait plus que jamais livré aux chercheurs comme un simple matériau de laboratoire.
2 – Derrière les nouvelles procédures visant à « améliorer » les techniques artificielles de procréation, une transgression majeure est dissimulée : la création d’embryons pour la recherche, théoriquement interdite.
En toute légalité, on fabriquerait des embryons humains à l’essai, destinés à être détruits.
3 – En supprimant l’exigence de deux ans de vie commune pour les couples non mariés revendiquant les techniques artificielles de procréation, on avance sans le dire vers un «droit à l’enfant ».
La procréation artificielle serait incitée dans un cadre parental peu stable, contraire à l’intérêt de l’enfant.
4 – En obligeant les médecins à proposer le dépistage prénatal « à toute femme enceinte », c’est l’avortement encore plus systématique du fœtus porteur de handicap qui se profile insidieusement.
L’injonction légale pesant sur les médecins ferait basculer la France vers un eugénisme organisé par l’Etat.
En démasquant ces formulations en trompe l’œil, nous demandons aux parlementaires de rectifier la loi bioéthique pour garantir les droits des plus vulnérables.