Annoncé dans la nuit, le rachat du Huffington Post par AOL pour 315 millions de dollars faisait bruisser tout le internet ce matin. La stupeur passée, il semblerait toutefois que cette décision soit due à une erreur de formule Excel au plus haut niveau de la direction de l’ancien géant américain.
Il y a onze ans, l’annonce n’aurait probablement provoqué rien de plus qu’un bâillement. AOL, fournisseur d’accès internet numéro un aux Etats-Unis, venait en effet d’acheter Time-Warner, géant de la communication et des loisirs, pour 182 milliards de dollars.
La finance s’est depuis moralisée et les pigistes du Journal du Net ne se lèvent plus la nuit pour sniffer de la cocaïne.
Dans ce contexte apaisé, le rachat d’un blog relativement jeune par un ex-géant des vieux nouveaux media pour plusieurs centaines de millions de dollars provoque à tout le moins un haussement de sourcil.
Certes, le Huffington Post réussit à attirer 25 millions de visiteurs uniques mensuels grâce à des reportages d’une qualité à couper le souffle, mais le jeu en vaut-il pour autant la chandelle ?
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Le HuffPo : du journalisme rigoureux et de qualité.
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Selon Ariana Huffington, fondatrice du blog éponyme, la réponse est oui, sans équivoque : « Tim [Armstrong, P-DG d’AOL, ndlr] et moi avons déjeuné en janvier. On a un peu picolé, et nous sommes arrivés à la conclusion que 1+1=11 ».
Un brillant exemple de pensage en dehors de la boîte, comme on aime à le dire dans les cimes à l’atmosphère raréfiée du top level executive management international.
Contacté par la rédaction de Brave Patrie, M. Armstrong n’était pas immédiatement disponible. Une source au sein du service informatique du fournisseur d’accès de contenus de flux divers nous a toutefois assuré qu’il avait passé le week-end dans son bureau, entouré d’une dizaine de techniciens certifiés Microsoft.
« On a revu tous les business models. Il y met de la bonne volonté, mais il n’est toujours pas foutu de construire une formule Excel qui tienne la route. Je crois qu’il est con. Cela dit, ça nous permet d’enquiller les heures supp’ tant que la boîte existe encore. »
Quel que soit l’avenir du nouveau groupe, ce rachat, qui suit de près la fusion de Newsweek et du Daily Beast, donnera certainement des idées aux grands groupes de media dans un contexte économique morose.
Sur nos rivages, il se murmure ainsi que le groupe Le Monde songerait à lancer un site dans lequel les blogueurs de tous horizons seraient invités à écrire gracieusement de la merde sur les sujets de leur choix. Le titre de ce probable futur portail participatif est encore indéterminé, aussi son nom de code en interne est-il le Post. Un joli clin d’œil.
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