Une vie de Poisseman

Dans la catégorie des gens qui perdent tout et n'importe quoi, je dois avouer être pas mal placé, avec un faible pour les casquettes. Jugez plutôt: une achetée au Futuroscope puis perdue à Walibi Schtroumpf, remplacée par une nouvelle qui sera oubliée à son tour lors de vacances à Toronto, puis une troisième laissée en pourboire dans un resto parisien, ou encore une autre qu'on m'a gentiment fauché au boulot. Sans oublier celle que je cherchais désespérément chez mes parents et qui était en fait "rangée" dans un sac plastique roulé en boule sous la bibliothèque, chez moi bien évidemment. Tout ça pour dire que j'évite d'en porter pour ne pas les perdre, sauf quand il y en a vraiment besoin. Et quand on se les gèle dehors, c'est un cas d'urgence! Voila donc ce qui s'est passé la semaine dernière:
Polaire vissée sur la tête, je retrouve un pote sur Paname en vue de se faire une habituelle sortie resto + ciné. C'est en sortant du resto en question que je me rends bien vite compte qu'il me manque un truc tant le froid agresse mes oreilles, et je rentre à nouveau dans l'établissement afin de reprendre mon bien oublié... qui ne s'y trouve pas! Impossible, je l'avais en arrivant pourtant, et je n'ai pas fait plus de trois mètres avant de revenir; qui me l'a volé en ma présence? Avec mon ami qui me faisait face en plus, et qui n'a rien vu. Dépité, je repars en maudissant la malédiction des casquettes qui plane sur moi, cherche à comprendre comment on me l'a choppé. Je fouille à nouveau mes poches - vides évidemment - puis tâte mon bras gauche au cas où elle s'y serait malencontreusement glissée, mais en vain. Puis c'est au tour du bras droit, et là je sens une différence de volume au niveau des biceps, bien étrange. Tâte à gauche, reviens à droite; oui, c'est pas normal, trop de muscle. Magie! Par la manche je ressors ma casquette devant un témoin tout éberlué, content de ne pas l'avoir vraiment perdue. Mais pour cette malchance avec tout ce qui porte une visière, VDP.