Tout le monde connais la chanson de Joe Dassin,à chaque fois que je l'entend ,je ne peux pas m'empêcher de repenser aux ballades, certains dimanches, avec ma mère qui m'emmenait passer la journée, dans ce lieu, que je trouvais, du haut de mes 7 ans, prodigieux peut être un peu moins que le jardin d'acclimatation ou que la foire du trône ,mais super quand même.
Habitant à l'opposé, c'était toute une expédition lorsque nous partions en métro, je trouvais cela bien long , mais une fois arrivée wouah! Super ! La récompense pour ma patience, c'était la promenade à dos de poney et la location d'un grand voilier, que moi et d'autres gamins faisions naviguer dans le bassin et parfois le droit d'assister au spectacle de Guignol,dans ce grand jardin situé entre le quartier Saint germain des Prés et le quartier Latin où l’ombre de Marie de Médicis rôdait encore autour de son Palais,
C’était à l'origine le jardin voulu par Marie de Médicis et restauré par Chalgrin sous le Premier Empire. Il était composé d’une partie centrale, occupée par le Grand Bassin, des allées rectilignes et des parterres de fleurs si bien paysagés.
Ha! Quelques uns d'entre vous doivent, se souvenir de la chaisière du parc,elle se précipitait sur nous alors que nous n'étions même pas encore installées, réclamant son dû, 20 centimes la simple chaise,40 centimes le fauteuil, 60 centimes le fauteuil de repos (un genre de transat ) et bien sûr 50 centimes le siège de concert, quant il y en avait un.Maman, au début, refusait toujours de payer et finissait par accepter se disant qu'après tout la pauvre femme n'avait sans doute point d'autres revenus.
Bien évidement, on s'installait près du grand bassin, là où les enfants poussaient les bateaux à voile sous les regards admiratifs des parents,qu'ils louaient à la demi- heure ou bien à la journée.
Nous poussions avec un bâton ces lourds, mais majestueux bateaux de bois, datant du début du siècle, nous penchant si bien que nous risquions à tous moments de nous retrouver le nez dans le bassin.
Ensuite, quelques uns d'entre nous, allions faire une promenade à dos de poney près de l’Orangerie, pas très loin du monument de Delacroix, sculpté par Dalou, c'était une belle aire de jeu dans mes souvenirs.
C’était sans compter les fabuleuses marionnettes De la famille Desarthis,qui proposait des spectacles aux petits parisiens,avec les histoires de Guignol qui faisaient rire aux éclats petits et grands depuis 1933. Bien installés dans une petite salle couverte et chauffée, meublées de long petits bancs et de strapontins pour les parents,combien d'entre nous ont crié "attention Guignol derrière toi!", "il est parti à gauche"... le Théâtre du Luxembourg proposaient ces spectacles,perpétuant ainsi la tradition de la marionnette.d'ailleurs la première fois que je m'y suis rendue, je devais avoir 3 ou 4 ans et j'avoue, que j'avais eu très peur lorsque le méchant était apparu pour frapper Guignol.
Après un bon dimanche passé dans ce magnifique jardin, maman m'offrait de temps en temps,un ballon à la sortie des grands grilles du parc.Le marchand tenait à cette époque, ses ballons en grappes forts jolies, au bout d'une perche.Maman, m'avait raconté qu'autrefois, les ballons étaient peints à la main, ceci dura parait- il jusqu'en 1951.
Avec une superficie de 23 hectares, le jardin du Luxembourg est l'un des plus grands jardins publics de la ville de Paris, surtout si on intègre son prolongement appelé autrefois jardins de l’observatoire, qui se nomme aujourd’hui jardins Marco Polo et Cavalier-de-la-Salle. Le jardin du Luxembourg est familièrement appelé
« Luco »par les parisiens et les étudiants.
Peut être qu un jour je vous emmènerai encore dans les lieux qui enchantèrent mon enfance ...
Petite anecdote
J'ai appris il y a quelques années que les bateaux utilisés sont d'époque et entretenus chaque hiver
Textes de Loopy (Novembre2008)