Vous êtes vous déjà demandé à quoi pourrait ressembler un lecteur de livres électroniques en 2050 ? C’est en tout cas la question que s’est posée le dessinateur anglais Stephen Collins avec ce cartoon aussi amusant que pertinent.
Au delà de la comparaison moqueuse entre le minimalisme des readers actuels et la multiplication des fonctionnalités sur les demain de demain, il est intéressant d’observer la réflexion au sujet de la transformation et de l’évolutivité du contenu.
Alors que nos PRS, Opus, Kindle et FnacBook s’appliquent aujourd’hui à reproduire le confort et l’expérience de lecture d’un livre papier avec des livres numériques homothétiques, le reader de demain pourrait bel et bien être amené à interagir sur le contenu.
Amazon et Apple travaillent déjà quelque peu en ce sens, en offrant aux auteurs la possibilité de mettre à jour leurs ouvrages sans pour autant devoir créer une nouvelle édition actualisée. Les lecteurs étant invités à récupérer les versions mises à jour du bouquin originellement acheté. Le livre rompt ainsi avec sa dimension “statique” pour se transformer en temps réel.
Le cartoon de Stephen Collins, dans son exagération, pousse la réflexion concernant l’évolutivité et la personnalisation du contenu. Une thématique qui n’est pas sans rappeler les travaux du professeur Philip M.Parker, chercheur à l’INSAED, dont le principe consiste à créer des livres au contenu lisible et intelligible sur des sujets donnés en faisant appel à des robots et algorithmes chargés de récupérer et analyser des données issues de multiples sources..
Une référence également à la Bibliothèque de Babel imaginée par l’écrivain Jean Louis Borges, où finalement le lecteur serait en mesure de générer un livre intelligent au contenu entièrement personnalisable et ajustable en fonction de ses goûts et de ses envies du moment…
La création littéraire finira-t-elle par devenir le produit – mathématique – de l’intelligence des robots ? Une telle perspective est aussi inquiétante que fascinante…