Bien sûr, certains députés défendent toujours le traité de Lisbonne avec ferveur, tel le travailliste et ancien Ministre aux Affaires européennes Chris Bryant, par exemple, souvent décrit avec raison comme « outragé en permanence ». La semaine dernière à la Chambre des Communes, il est parti de sa tirade habituelle contre tout et tout le monde qui se trouve être en faveur de réformes de l’UE et de la démocratie. Cette fois-ci, cependant, il a complètement dérapé et a admis ce que nous savions déjà :
« Les référendums opèrent de différentes façons dans différents pays. Je pense que j’ai entendu le ministre dire une paire de fois, dans cette enceinte et ailleurs, qu’il n’y a jamais eu un référendum favorable au traité de Lisbonne. C’est complètement faux, les Espagnols ayant été les premiers à organiser un référendum, qui a obtenu 83 ou 84% de oui, donc il a tort sur ce point. »
Ha ha ! Attrapé la main dans le sac !
Comme nous le savons tous, il n’y a eu qu’un seul référendum en Espagne sur la constitution européenne en 2005, et jamais sur le traité de Lisbonne. Bryant admet de fait qu’ils ne sont qu’une seule et même chose, un petit faux pas quand même de la part de quelqu’un qui était Ministre aux Affaires européennes dans précisément ce gouvernement qui a privé le peuple d’un référendum (quoi que, pour être absolument juste avec lui, il est arrivé au gouvernement alors que le gros de l’action sur le traité était passée – les travaillistes ayant épuisé 12 Ministres aux Affaires européennes en 13 ans).
L’aveu candide de Bryant n’est certainement pas partagé par ses collègues. De façon ahurissante, les députés travaillistes les plus proéminents continuent d’insister qu’il s’agit de deux choses différentes. Juste un jour avant au parlement, le spécialiste du parti pour les affaires européennes Wayne David, déclarait :
« C’est assez évident pour quiconque a suffisamment étudié la question, qu’il y a une différence fondamentale entre une proposition de constitution pour l’UE et le traité de Lisbonne. »
Allez, M. David, allez les collègues, laissez tomber. Vous avez rompu la promesse de votre propre manifeste, il faut vivre avec maintenant.
Repris du blog d’Open Europe avec l’aimable autorisation de ses responsables.