L'acné tardive, appelée également acné " postadolescente ", empoisonne particulièrement la vie des femmes après l'âge de 25 ans. Elles sont de plus en plus nombreuses à être concernées et n'ont pas toujours le réflexe de se faire traiter. Pourtant, des traitements et des solutions existent pour enfin dire adieu à ces vilains boutons ! Explications avec DailyConso.
Pourquoi vous ?
On la croyait réservée aux ados, or l'acné touche de plus en plus de femmes ! Premier constat : la fréquence de l'acné tardive (entre 25 et 40 ans) augmente peu à peu et les femmes sont davantage touchées que les hommes. Sachez également qu'il ne s'agit pas forcément d'une continuation de l'acné adolescente à l'âge adulte, puisque chez plus de 35% des femmes, elle apparaît de façon tardive uniquement (et pas pendant l'adolescence). Pas de panique, cette sorte d'acné est de sévérité légère dans une très grande majorité des cas (plus de 80%).
Au rang des accusés ? L'alimentation : non. Le tabac, le stress, la pollution, les fluctuations hormonales, les cosmétiques mal adaptés : oui !
Chez les femmes de plus de 25 ans, l'acné prédomine sur les parties basses des joues, sur le menton, dans le décolleté et le dos. Leur aspect est particulier : les lésions sont inflammatoires, profondes, douloureuses, avec un risque important de cicatrices. On ne le répétera jamais assez : pour les éviter, ne manipulez pas vos boutons !
Gare aux hormones !
Si votre peau est très sensible aux androgènes, les déséquilibres hormonaux, la prise ou l'arrêt d'un contraceptif oral ou la pose d'un stérilet hormonal peuvent avoir de fortes répercussions. Sur la liste des conséquences fâcheuses : la production excessive de sébum allant parfois jusqu'aux poussées d'acné. Pas de panique, votre dermatologue ou gynécologue est là pour vous aider à trouver la solution la mieux adaptée. Certaines pilules, par exemple, peuvent se révéler très efficaces puisqu'elles contiennent certains progestatifs permettant de réguler la production de sébum !
Le soleil : un faux ami !
Méfiez-vous de lui ! Si vous notez une amélioration durant les mois ensoleillés, c'est parce que les ultraviolets ont un effet anti-inflammatoire. Mais ce que vous ignorez, c'est qu'ils entraînent aussi un épaississement de la couche cornée. Du coup, les pores ont tendance à se boucher et les comédons et microkystes se multiplient. Résultat : un effet " rebond " et hautement indésirable au retour des vacances... Sans oublier que les expositions répétées au soleil sont totalement incompatibles avec la plupart des traitements anti-acné prescrits par les dermatologues. La règle d'or : dès le début du printemps, emmenez votre protection solaire partout avec vous !
Zoom sur le maquillage
Pas besoin d'excuses pour être coquette, mais au cas-où, l'acné tardive vous en donne deux ! Un : le maquillage forme une barrière contre le soleil. Deux : vous serez moins tentée de tripoter vos boutons, puisqu'ils seront bien camouflés. Attention, optez toujours pour des produits non comédogènes et hypoallergéniques ! Equipez-vous spécialement pour que votre acné passe incognito. Pour masquer les boutons enflammés, munissez-vous d'un correcteur de couleur verte, spécial acné. Pour estomper l'aspect en relief (peau bosselée), équipez-vous d'un fond de teint lissant haute tolérance et longue tenue. Bon réflexe : n'oubliez pas de maquiller votre cou et votre décolleté, surtout si les boutons s'y sont logés...
Des traitements " doux "
Peeling, homéopathie , masques à l'argile, cure de zinc, de bardane : tous les moyens sont bons pour lutter contre l'acné tardive, même les plus doux ! Si vous souffrez d'une acné légère, les solutions radicales et les traitements de choc ne sont pas d'actualité...
Pris en cure de plusieurs mois, le zinc agit sur la bactérie responsable de l'acné. Il limite l'inflammation et favorise la cicatrisation. Pour retrouver un épiderme plus net et plus frais, optez pour une cure de bardane pendant deux mois (sous forme de tisane, de gélules ou de suspension intégrale de plante fraîche). Autre solution : le peeling doux. À l'acide glycolique, il donne de bons résultats sur l'acné et est en général bien toléré. La sensation de brûlure durant le soin est légère, les rougeurs s'estompent vite et vous faites peau neuve ! Le hic : le coût élevé des séances. Faites une croix sur les gommages, bien trop agressifs ! Pour nettoyer votre peau en profondeur sans l'irriter, optez plutôt pour l'argile verte. Elle assainit l'épiderme, resserre les pores et favorise une cicatrisation tout en douceur !
Des traitements de choc
En cas d'acné sévère, une cure d'antibiotiques (cyclines) peut apporter une nette et rapide amélioration, minimisant ainsi les risques de cicatrices. Attention, apprêtez-vous à suivre un traitement sur le long terme... Pour être efficace, il devra durer quatre mois en moyenne ! Autre désagrément à envisager : ces traitements peuvent, chez certaines femmes, entraîner des effets secondaires. Une question essentielle à aborder avec votre dermatologue.
L'isotrétinoïne, ça ne vous dit rien ? Dérivé de la vitamine A, il est plus connu du grand public sous le nom de Roaccutane. S'il donne de très bons résultats chez les adolescents, il est réservé aux acnés importantes ou récidivantes chez les adultes. Il est contre-indiqué, entre autres, en cas de grossesse et n'est donc prescrit qu'aux femmes sous contraception. Une méthode choc qui fait des miracles, mais qui n'est pas à prendre à la légère...
Autre solution radicale : le laser ! Votre acné est extrêmement sévère et résiste aux traitements locaux, aux antibiotiques et même aux cures d'isotrétinoïne ? Le laser peut venir à bout de vos lésions particulièrement rebelles et estomper vos cicatrices. Attention, tous les médecins ne pratiquent pas cette technique et si le coût des séances, non prises en charge par la Sécurité sociale, varie beaucoup suivant le type de laser utilisé, il reste généralement élevé...
C.O