Michelle ALLIOT-MARIE a déclaré ce week-end avoir compris que des gens aient été choqués par le fait qu’elle ait profité, à deux reprises de l’avion privé d’un ami homme d’affaires tunisien, pour passer des vacances dans une Tunisie en pleine crise, et qu’elle ne le referait plus. Elle a même affirmé que quand elle était en vacances, elle n’était pas ministre des affaires étrangères, propos sur lesquels elle s’est ensuite empressée de revenir en disant qu’elle était bien évidemment ministre 365 jours par an, 24 heures sur 24.
Visiblement, elle ne s’est pas encore rendu compte qu’elle a eu un comportement INCOMPATIBLE avec ses fonctions de ministre auxquelles elle devrait mettre fin. Et il est même de la responsabilité du Président de la République ou du Premier Ministre de lui demander de démissionner car elle a gravement failli à sa fonction, et n’en comprend malheureusement pas les conséquences pour l’image de son pays.
Il est vrai que, de son côté, le Président de la République a eu lui-même, dans le prolongement du meurtre de la pauvre Laetitia un comportement outrancier incompatible, lui aussi, avec sa fonction.
Il ne lui appartient pas de désigner, publiquement, un homme comme étant un pseudo-coupable, même si tout laisse à penser que cet homme est effectivement coupable. Il n’est pas juge. Il a encore moins le droit, alors qu’une enquête sur la gestion de dossiers judiciaires et pénitentiaires est en cours, de promettre des sanctions, qui plus est à l’encontre de personnes qui font leur travail. Tout simplement, ces personnes ne peuvent pas, chacune, faire le travail de 2, voire 3 personnes. Alors, s’il est un coupable qui mérite sanction, c’est celui qui a ordonné toutes ces suppressions de postes dans la fonction publique. Le budget du ministère de la Justice français serait entre la 25ème et la 30ème position en Europe. Une honte !
Là où, par ailleurs, Nicolas SARKOZY manque de correction, c’est quand, après avoir semé le trouble et l’indignation, voire le dégoût, dans le monde judiciaire avec ses déclarations populistes, électoralistes et démagogiques, il demande à son ministre de la Justice Michel MERCIER, de recevoir les syndicats pour leur expliquer qu’il n’a pas voulu dire ce qu’ils ont cru entendre bien qu’il l’ait dit clairement et distinctement devant un micro !
Depuis quand un homme responsable qui fait une faute envoie-t-il son subordonné présenter des excuses à sa place ?
Il va falloir, en 2012, remettre chacun dans son rôle.