Un, deux, trois... Un, deux, trois, c'est le nombre d'années qui la tuera,
C'est le peu de temps qui pourtant suffira,
A transformer sa vie, son quotidien, son bonheur,
En mélancolie, chagrin, et rancoeur.
Un, deux, trois, c'est le nombre de mots qui la décriront,
Ambigüe, sibylline, alambiquée, ils suffiront,
Voilà ce qu'elle était devenue, ayant pour bourreau l'amour,
Et d'avoir trop aimé, sans l'avoir été en retour.
Elle s'est donné corps et âme à cet homme, Jean,
N'ayant pour unique but, que d'entretenir leurs sentiments,
La passion dévorant leurs coeurs, consumant leurs âmes,
Le bonheur étant devenu leur plus belle arme.
Un, deux, trois, c'est le nombre de seconde qui lui suffit,
Pour être de ce beau garçon, complètement épris,
Un, deux, trois, c'est le nombre de mois,
Durant lequel il aima cette femme comme il se doit.
Très vite, ses mots doux et ses caresses se firent rares,
Son amour pour la boisson devint une véritable tare,
Qui le poussait à la violence, à la haine, et au mépris,
Puis aux torrents de larmes, lorsque de culpabilité il était pris.
Un, deux, trois, c'est le nombre de centaine de fois,
Où elle entendit « pétasse, salope, j'veux qu'tu crèves, suicides toi »,
Un, deux, trois, c'est le nombre de dizaine de fois,
Où elle se prit des coups, et tout cela en 4 mois.
On se dit alors, mais qu'est ce qui empêche cette femme de le quitter ?
C'est simplement le faite de le voir pleurer, qui la poussait à pardonner,
On se dit alors, mais comment pouvait elle vivre tout ça ?
C'est simplement la faute, à un amour profond et sans loi.
Un, deux, trois, voici jusqu'à combien elle compta,
Avant de passer dans l'au-delà,
Un, deux, trois, jusqu'à l'infini,
Voilà pendant combien de temps, il s'en voudra.
Amour passionnel. Amour violent. Amour sans limite.
C'est ce qui transforma ma vie en cauchemars.
Et à 19 ans seulement, je fais tout pour garder espoir.