Avant Mme Thatcher, le NHS est un « système national de santé ». Contrairement au système libéral français, c'est un service public. D’où, semble-t-il, une population globalement en meilleure santé que chez nous et des frais moindres. Mais il y a des files d’attente.
Pour régler la question, Mme Thatcher crée un marché avec d’un côté des groupes de médecins (demande) et de l’autre des groupes d’hôpitaux en concurrence (offre).
Cette politique ne réduit pas beaucoup les files, mais augmente rapidement le coût du système (les médecins, occupés par la gestion des appels d’offres, n’ayant plus de temps pour pratiquer leur métier) et creuse de grosses inégalités de soin entre zones riches en hôpitaux et celles qu’ils ne l’étaient pas.
Pensant que le problème du NHS initial était son manque d’argent, Tony Blair a décidé de lui donner les moyens de ses équivalents européens (d’où augmentation du parc hospitalier anglais). Il a aussi retiré aux médecins leur travail de gestion d’appels d’offres et l’a confié à des organismes spécialisés.
D.Cameron revient donc au modèle de Madame Thatcher, en démantelant les dits organismes.
Compléments :
- Mes informations viennent de PALIER, Bruno, La réforme des systèmes de santé, Que sais-je, 2010.