Levé à cinq heures, avec une idée en tête, profiter que je n'ai pas de connexion internet dans le train pour écrire sans interférence. Ce qui, vu mon manque de volonté notoire visà-vis des T.I.C*, relève de la frustration rentrée, que je balaie d'un revers de main timide, contraint et forcé. Mais bon, 2h15 sans internet, je tiendrai, j'espère...
Me voilà arrivé à la gare de Niort à six heures dix pour un train partant à six heures vingt-huit car j'ai horreur de stresser. Je passe donc rituellement par le tabac/presse/tickets de métro du hall de la gare, dont la queue des clients s'allonge bien au delà de l'échoppe, alimentée qu'elle est par tous les salariés de mutuelles ayant rendez-vous sur Paris. C'est parfois hallucinant de voir ça. Mais bon, rien à voir avec l'eau qui s'écoule en sens inverse dans une baignoire d'Afrique du sud, je vous l'accorde.
Rayonnage de livres de poches. Je tombe sur l'image de gauche, version 10/18 au lieu de Julliard. Quatrième de couverture (c'est important la quatrième de couv' surtout dans une gare, je trouve), je me déleste de six euros cinquante, plus un paquet d'hollywood classique (chlorophyle et sucre véritable). Sept euros quarante en tout (on s'en fout). Je ressors. Dernière cigarette avant de monter dans le train et j'attaque la lecture.
Monologue épistolaire d'une femme lâchée par l'homme qui n'a pas voulu lâcher l'autre femme. Bouteilles à la mer jetées, comme se plait à écrire l'auteur avec les mots de Louise. Certains diront que c'est triste et ennuyeux de banalité comme sujet. C'est vrai. Mais tellement vrai en fait. Et j'ai rencontré sur un quai de gare un type qui a choisi de mettre dans un livre toutes les pensées qui peuvent traverser l'esprit du dindon d'une farce à trois. Triste vérité, triste banalité qui m'a renvoyé tellement de sentiments contradictoires que j'ai préféré attendre le retour du soir pour m'y replonger, et j'ai écrit, comme je me l'étais programmé. J'arrive à 145 pages d'une histoire dont je ne connais même pas encore la fin moi-même (on verra et on s'en fout - bis). Arrivé au boulot. Pause café, oeil sur mes sites habituels, et sur Facebook. Et me revient ma propre histoire, me revient alors en mémoire un nom que j'aurais aimé ne jamais trouver par moi-même.
Ce que je ne savais pas, ou je n'y avais pas réfléchi plutôt, c'est que ce truc, Facebook, se veut un outil social qui permet de se faire des copains. C'est la pure vérité, et ça marche. Mais l'ennemi peut sy trouver aussi. Le pire ennemi, celui qui ne m'a rien fait. Je suis resté tellement con devant son image, je m'en suis tellement voulu d'avoir eu cette idée malsaine, que j'ai préféré me désabonner.
Les démons doivent rester enfermés. C'est préférable.
*TIC : Technologies de l'information et de la communication.
Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu