United s'est incliné sur la pelouse des Wolves après avoir ouvert le score en tout début de match.
Ce dernier avait pourtant aligné une équipe qu'on peut qualifier, en l'état actuel des choses, d'équipe type. La mauvaise surprise venait une nouvelle fois de Rio Ferdinand, qui laissait sa place à Jonny Evans. A part ça, Van der Sar, Rafael, Vidic, Evra, Nani, Fletcher, Carrick, Giggs, Rooney, Berbatov, y'a pas à dire, c'est du lourd. Et lorsque Nani ouvrira la marque dès la 3ème minute, on pensera le plus dur accompli, mais c'est bien mal connaître les hommes de Mick McCarthy, qui jouent actuellement leur survie en Premier League. Ainsi, sept minutes après le but des Red Devils, les Wolves égalisaient sur une tête d'Elokobi, peu embêté par la défense, sur un centre de la droite faisant suite à un corner joué vite et mal négocié par United. Le défenseur des Wolves s'est fait justice après avoir été roulé dans la farine sur le but mancunien. 1-1.
A la 39ème, les locaux obtiendront un coup franc à l'entrée du rectangle, sur la gauche. Elokobi, encore lui, était à la réception, accompagné par Doyle dont la tête du dos fit mouche et obligea un Van der Sar un peu abandonné par sa défense à se retourner pour la seconde fois. Nous sommes à la 39ème minute et c'est 2-1. Ce sera le score final, United ne reviendra jamais. Procédant systématiquement par longs ballons, hésitant à tenter sa chance en zone de finition, incapable d'augmenter son niveau de jeu, si ce n'est dans le dernier quart d'heure, un peu, nos Red Devils n'ont cette fois pas pu masquer un manque de qualité évident depuis plusieurs semaines en déplacement. Les entrées de Scholes à la mi-temps ou de Chicharito un peu plus tard n'eurent pas l'impact espéré, Wolverhampton faisant preuve de solidarité et de courage en fin de partie, malgré la fatigue évidente.
Je ne reviendrai pas en détails sur les prestations individuelles des joueurs car je les aime quand même et je n'ai pas envie de leur manquer de respect. Après avoir montré une certaine aisance dans les premières minutes, ils se sont complètement effondrés. Aucun n'a joué à son niveau et si notre défense a été une source de grande satisfaction dernièrement, elle peut difficilement se passer de l'un de ses deux arrières centraux, de Ferdinand en l'occurrence.
Cette première défaite de la saison en championnat nous pendait au nez, elle est logique et nous n'avons aucune excuse. L'équipe qui voulait le plus la victoire l'a emporté. Sir Alex Ferguson a déclaré avant cette rencontre qu'il faudrait encore 30 points à son équipe pour être sacré championne, et bien il faudra aller les chercher, car aucune équipe ne les donnera gratuitement. Tâchons de positiver et disons-nous que cette défaite est peut-être un mal pour un bien, qu'elle intervient juste avant la réception des citizens la semaine prochaine et que nos joueurs vont réagir comme des champions. La pression de ce fameux record d'invincibilité dont tous les médias nous bassinent depuis des semaines n'a désormais plus de raison d'être, l'objectif, c'est le titre.
Un titre qui reste envisageable mais dont nous aurions pu nous rapprocher encore un peu suite au match complètement fou d'Arsenal à Newcastle où les Gunners se sont fait rejoindre après avoir mené 0-4 ! On peut également remercier, une fois n'est pas coutume, les scousers, tombeurs de Chelski à Stamford Bridge. City s'est par contre imposé grâce à un triplé de Tévez (argh) mais dans l'ensemble on peut dire qu'on s'en sort vraiment bien.
United : Van der sar, Rafael, Evans (Smalling), Vidic, Evra, Nani, Fletcher, Carrick (Scholes), Giggs, Rooney, Berbatov (Chicharito).
Pas utilisés : Kuszczak, O'Shea, Anderson, Owen.
Homme du match : Certainement pas un Red Devil mais plutôt Kevin Doyle. Le blondinet irlandais ne jouera probablement jamais dans un grand club, mais il est un élément précieux pour une formation comme Wolverhampton. A la construction comme à la conclusion, l'attaquant court partout et remporte un paquet de duels. Il est une source d'inspiration pour tous ses coéquipiers.