Drame de Xue Xiaolu, Océan Paradis / Haiyang tiantang (2010) met en scène Jet Li qui interprète ici le rôle d’un père. Depuis la mort de sa femme, ce dernier élève seul son fils de vingt deux ans qui est autiste. Atteint d’un cancer en phase terminale, il tente de trouver une solution qui permettrait à son fils Dafu de s’en sortir sans lui…
céan Paradis ne fait pas partie de ces grands films qui marqueront. Non, Océan Paradis n’est pas un grand film mais il est un film qui parvient tout de même à toucher. Au cœur de cette histoire, l’amour d’un père et d’un fils évoquant l’autisme et la place d’une personne autiste en société. Un sujet disons-le « casse-gueule » tant il est difficile d’éviter de tomber dans le pathos. Il n’en est heureusement rien ici bien que la performance de Weng Zhang ne soit pas des plus louables. Quelque fois trop poussif dans sa « démonstration ». La difficile adaptation de Dafu dans la société chinoise est filmée avec une certaine pudeur. On évite les clichés, montre les choses de manière simple et juste, sans tapage, sans grandiloquence sans pour autant aller au bout d’un sujet délicat. On n’évitera pas un aspect parfois trop « gentillet » dans cette façon de montrer et raconter l’existence de Dafu et son père. Un côté trop fictionnel et pas assez « réaliste ». Peu importe.
Océan Paradis est un film émouvant et sincère, un premier film que le cinéaste chinois Xue Xiaolu signe en réunissant derrière la caméra des grands comme Christopher Doyle, à la musique rien de moins que Joe Hisaishi. On n’oubliera pas non plus le morceau qu’interprète Jay Chou, trop sirupeux à mon goût. Jet Li quant à lui, nous montre avec cette prestation qu’il n’est pas qu’un artiste martial mais qu’il peut également être un acteur au registre dramatique où se retranscrit toute la douleur, la peine et la fragilité d’un personnage. Océan Paradis n’est pas un grand film, non, mais il est un beau film qui fait plaisir à voir.
I.D.
Vous avez aimé cet article ?
Partager