" Le jour où la terre tremblera
les oubliés jetés au sol
se relèveront "
Hawad
jasmin
De Tunisie,
où la Liberté aime la Responsabilité
et où la Responsabilité aime la Liberté,
… flotte un parfum de Jasmin
Inventer la Tunisie
TUNISIE : D'HANNIBAL A BOUAZIZI
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
C’est pas du jasmin, elle est celle de la chair
Elle a noirci un visage puis tué son auteur
Pour donner l’espoir et libérer les cœurs
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
Celle d’un petit martyr, seul téméraire
Son âme était offrande, son corps libérateur
Il voulait un petit dinar, il a eu le dictateur
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
Qui a arrêté les aiguilles du silence et la terreur
Pour annoncer une nouvelle ère en cette heure
Et changer le lever du soleil et le courant de l’air
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
Et sur son lieu, une graine a donné une fleur
Gravée d’une étoile et un croissant de bonheur
Et le rouge épousait divinement la blancheur
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
Sur la rive sud de cette magnifique mer
Où pour gagner son pain on doit prendre la mer
En bravant les risques, la mort et les horreurs
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
Sidi Bouzid n'est nulle part sur cette terre
Pour Bouazizi, Hannibal doit être trop fier
Le courage est plus fort que ces armes en fer
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
J’ai vu David tuant Goliath avec une pierre
J’ai vu les saints protégés avec une prière
J’ai vu la neige vaincre le Reich d’Hitler
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
Et comment l’automne se retire devant l’hiver
Le 17 décembre de ce petit et insignifiant chômeur
A détrôné le 7 novembre du puissant dictateur.
Détrôné, il n’a plus trouvé ses amis
Où sont tes heures de gloire Mister Ben Ali
Tu planais dans l’air, appelant Rome et Paris.
Tu es indésirable chez Sarkozy et Berlusconi
J’ai vu une flamme dégageant une odeur
Rappelant aux tyrans l’approche de leur heure
Le temps est juge et les peuples des seigneurs
Les rois, les présidents ne sont en fait que des serviteurs.
Poaime
le 22/01/2011
Ce poème est écrit par l'enfant prodige, Mohamed, Faten et sa sœur et Noureddine,