Si Nintendo et Sega ont toujours des mascottes emblématiques que tout le monde connaît, c’est loin d’être le cas pour Sony et Microsoft. Bon, on pourrait considérer que Ratchet ou encore le mignon petit Sackboy pourraient tout à fait servir d’emblème à la firme japonaise. Pourtant, si il y a bien une exclusivité qui sévi violemment (c’est le cas de le dire) sur les consoles de Sony depuis quelques années, que ce soit la PS2, la PSP ou la PS3, c’est bien la série des God of War. Du coup, Kratos pourrait à coup sûr représenté la marque… A moins qu’il ne soit un peu trop sanglant. Bref, après 3 épisodes sur PS2, un sur PS3 et un sur PSP, le héros bourrin a fait son retour sur la console portable de Sony avec God of War : Ghost of Sparta. La qualité est-elle une nouvelle fois au rendez-vous ? (Z’avez vu l’intro de compète ?)
L’histoire de ce nouvel épisode se place juste après le tout premier God of War. Kratos a donc terrassé Ares et est devenue le nouveau dieu de la guerre. Cependant, même si sa vengeance semble être assouvie, de nouveaux rêves commencent à le tourmenter sauf que, cette fois, il s’agit de sa mère et de son frère. Le fantôme de Sparte va alors repartir vers un nouveau voyage afin de calmer ses tourments et, peut-être, trouver des réponses sur le sort funeste qu’a connu sa famille.
Pour commencer, je tiens à dire que je trouve le scénario un peu tiré par les cheveux. Après quatre épisodes, ils nous sortent un frère très important pour Kratos dont on ne soupçonnait pas l’existence (enfin, si je ne me trompe pas). Du coup, j’ai eu un peu l’impression que le scénario n’est qu’un prétexte pour créer un nouvel opus. C’est compréhensible mais un peu dommage tout de même et j’aurais largement préféré une histoire originale. Malgré tout, les développeurs se sont rattrapés du côté de la mise en scène qui est, une fois de plus, époustflante. L’immersion dans l’univers glauque et gore à souhait est vraiment immédiate. Le côté sanglant est toujours omniprésent et, comme pour God of War 3, ça en est parfois risible (questionner un homme qui fait un gros câlin à un cadavre qui a les tripes à l’air est un moment à ne pas manquer). Du God of War à l’état pur en somme.
Techniquement, le titre est assez joli même si on sent que la PSP commence sérieusement à atteindre ses limites. Les graphismes sont très honorables et les animations sont vraiment fluides. En revanche, les décors sont assez pauvres dans l’ensemble et les environnements ont tendance à se ressembler un petit peu trop. Ghost of Sparta est donc vraiment beau même si il est loin d’atteindre la beauté de Kingdom Hearts Birth by Sleep par exemple. Niveau sonore, les habitués ne seront pas dépaysés puisque le thème de la série est, encore une fois, omniprésent. Il n’y a pas grand-chose d’autre à se mettre sous la dent du côté musical étant donné que la plupart des niveaux sont dénués de bande sonore. Les doublages français sont également les même que dans les précédents opus, ce qui est plutôt une bonne chose, même si la voix caricaturale de Kratos me fait beaucoup rire.
En ce qui concerne le gameplay, pas de grosse surprise non plus. On enchaine les combat bourrin entrecoupés de QTE et ce, à une vitesse folle. Une fois de plus, les épées enchainées au bras de Kratos sont les plus sympas et les plus efficaces à utiliser. Les autres armes et compétences ne sont marantes qu’un temps et on revient vite sur les armes de bases. C’est un peu dommage car j’aurais aimé une jouabilité un peu plus diversifié en ajoutant, par exemple, des phases de plate-forme un peu plus poussé. Les développeurs se sont contentés de rester dans leur style, certes avec brio, mais, une fois de plus, sans prendre beaucoup de risque.
Conclusion : 15/20
God of War : Ghost of Sparta est donc un très bon jeu d’action qui ne prend malheureusement pas beaucoup de risque. C’est d’ailleurs ce que je reproche plus ou moins à la série dans son intégralité. Malgré tout, les autres épisodes, surtout le troisième peuvent se vanter d’avoir une mise en scène et un scénario qui scotch le joueur et ce n’est pas vraiment le cas ici. Et si la mise en scène est, une fois de plus, grandiose, l’histoire est, quant à elle, assez anecdotique. Néanmoins, le gameplay est encore et toujours ultra efficace et jouissif et donc, on parcourt le titre avec plaisir d’autant que la durée de vie est plus qu’acceptable (8 heures pour finir le jeu sans se presser). En plus de cela, les jeux de qualité commence à se faire rare sur PSP donc il n’y a pas de raison de cracher dessus. D’autant que les fans devraient largement y trouver leur compte.