Pour la première fois, le monde des services secrets français accepte de raconter son histoire ! Qui contrôle véritablement les services secrets français ? Quel est leur rôle ? Quelle est leur marge de manoeuvre et quel pouvoir détiennent-ils réellement ? Une collection, en quatre volets de 52 minutes, qui lève le voile sur les arcanes d’un monde mystérieux et fascinant, et éclaire l’histoire de la France contemporaine.
« Histoire des services secrets français » propose une plongée exceptionnelle au coeur de l’espionnage hexagonal et des liens qu’il entretient avec le pouvoir. Cette série, riche en révélations, met sous le feu des projecteurs soixante-dix ans de renseignement, à travers de nombreux témoignages et des archives souvent inédites. Parmi les intervenants, des hommes de l’ombre et des personnalités politiques majeures ont accepté de parler pour la première fois. Ils livrent comme jamais auparavant leur vision sur de nombreuses affaires. Tels Pierre Joxe, Charles Pasqua, Paul Quilès, Michel Rocard, Stéphane Hessel, Jacques Vergès, Paul Aussaresses, Jean-Charles Marchiani, Jean-Louis Bruguière, Yves Bonnet, l’amiral Lacoste, le général Jean Heinrich, Alain Juillet, Bernard Bajolet… Ces images uniques, parfois tournées au sein même des locaux de la DCRI , de la DGSE et de la DRM, sont le fruit d’une enquête et d’un patient travail d’approche de deux ans menés par le tandem Jean Guisnel et David Korn-Brzoza et par la société de production Program33.
Jean Guisnel souligne que retracer l’histoire du renseignement impliquait de faire parler des agents secrets et les hommes politiques leur ayant donné des instructions. Auteur de nombreux articles et ouvrages sur le sujet, il connaissait déjà les interlocuteurs qui pouvaient l’intéresser.
Grâce à cela, ils avaient naturellement moins de réticences à s’exprimer. Nous avons cependant, bien sûr, essuyé quelques refus. Nous n’avons pas réussi à convaincre Edith Cresson, Valéry Giscard d’Estaing, Jacques Chirac ou Hubert Védrine. Je regrette surtout le refus de Giscard, dont la relation avec les services secrets fut difficile. Il n’a pas eu envie d’en parler. Il a toujours considéré l’espionnage comme quelque chose de sale. Travailler avec les services secrets, c’est pour lui comme coucher avec la bonne. Nous n’avons pas obtenu non plus d’interviewer les trois directeurs des services objets de notre enquête, à savoir la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) et la DRM (Direction du renseignement militaire). Ils n’étaient pas vraiment opposés à cette idée. Je pense plutôt qu’ils n’étaient pas mûrs« .
Épisode 1
L’heure des combats : 1940-1960
Après la capitulation, et avec l’appui des Britanniques, les Français libres vont construire de toutes pièces de « vrais » services spéciaux. Leurs exploits en France occupée sont légion : renseignement, sabotages, missions homo (homicide), désinformation. A la Libération, les services spéciaux prennent le nom de SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage) et s’engagent ardemment dans les guerres de décolonisation. Ils combattent le Viêt-minh en Indochine puis, pendant la guerre d’Algérie, assassinent dans toute l’Europe les fournisseurs d’armes du FLN. Ils feront de même en Afrique noire avec les opposants à la politique gaullienne.
Episode 2
Les années chaudes de la guerre froide : 1961-1981
En 1961, l’édification du mur de Berlin marque définitivement la séparation du monde en deux grandes sphères d’influence : les partisans de la démocratie et de l’économie de marché d’un côté, de l’autre, le Rideau de fer et l’Est, dirigé par l’URSS. Les deux blocs se lancent dans une course aux armements — y compris atomiques — inédite dans l’histoire du monde, qui fera régner entre eux l’équilibre de la terreur. Les espions sont partout, les contre-espions les traquent. La manipulation, l’intoxication, le retournement sont les craintes majeures des services.
Episode 3
Le grand malentendu : 1981-1989
Avec l’arrivée de François Mitterrand et de la gauche au pouvoir, la France va non seulement devoir faire face à la défiance de ses services secrets, mais également à celle de son partenaire américain. Si les services secrets relèvent le gant en s’illustrant à travers l’affaire Farewell, celle du Rainbow Warrior les déstabilise durablement et jette un grand discrédit sur le gouvernement et son président, François Mitterrand.
Episode 4
Nouvelles guerres d’un monde nouveau : 1989-2009
Après la chute du mur de Berlin, les services vont s’engager dans l’espionnage économique tout en modernisant leur structure et en se dotant de nouveaux outils comme les satellites d’observation. Mais, très vite, l’ensemble de l’appareil de renseignement bascule vers la lutte antiterroriste. Depuis le 11 septembre 2001, cette priorité demeure absolue.
Diffusion sur France 5 les dimanches 6, 13, 20 et 27 février à 21 h 30
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