Ils n'ont pas eu besoin de lire l'opuscule de Stéphane Hessel "Indignez-vous" pour se mettre en marche et faire valoir des droits depuis longtemps refoulés. L'Egypte et la Tunisie nous portent à l'espoir et au bonheur de les voir se révolter pour se dresser contre les autocrates au pouvoir, avec une farouche détermination. Là où les Etats-Unis et l'Europe sont restés très timorés, ces deux peuples n'ont pas hésité à prendre leur destin en main envers et contre tous.
Au 13e jour de manifestation, le président égyptien, Hosni Moubarak se cramponne encore à son trône. Les appels à une
transition rapide vers la démocratie en Égypte se multiplient à travers le monde. Européens et Américains, sans aller jusqu'à réclamer le départ du président égyptien vont dans le même sens.
et certains ont fait leur mea-culpa pour avoir longtemps privilégié la stabilité et l'intérêt économique au détriment de la démocratie.
Les autocrates visés par des révolutions populaires ont reçu beaucoup d'argent des États-Unis, Le régime d'Hosni Moubarak
reçoit annuellement 1,7 milliard de dollars des États-Unis, surtout sous forme d'aide militaire.
Si les États-Unis et l'Union européenne n'ont fait que se soumettre aux évidences et aux exigences de la population égyptienne, la Ligue arabe, qui regroupe essentiellement des émules du raïs
égyptien et des monarques d'un autre âge, s'est contentée de quelques appels au dialogue.
De ce côté de la Méditerrannée, le monde est en marche et deux peuples à la fierté recouvrée s'émerveillent d'être soudain passés de l'impuissance à l'impossible..