Nicolas Hulot réconcilie les écologistes avec une vieille de leurs traditions : présenter un candidat qui soit un éveilleur des consciences.
La candidature de Nicolas Hulot reviendrait à une ancienne tendance des écologistes : choisir un éveilleur médiatisé.
Cette logique fut celle de la candidature de René Dumont en 1974. Elle fut ensuite celle des combats de Cousteau ou de Tazieff qui furent les premiers à faire du bruit avec "le monde du silence" qu'est parfois la nature.
Leur profil consiste à éveiller les consciences. Il ne s'agit pas de prétendre à un programme de gouvernance globale.
C'est là le véritable choix. Les écologistes veulent-ils devenir un "parti comme les autres" ou garder une spécificité de mobilisation sur les seuls grands enjeux environnementaux ?
C'est le choix entre Eva Joly et Nicolas Hulot. La première est l'émanation du réseau des élus écologistes. le second est l'héritier des éveilleurs des consciences.
Au-delà du candidat, c'est un choix de fond sur le rôle du mouvement écologiste.