La musique s'étend comme une enfance
De ses doux instruments mon corps balance
Entre hiver et glace aux pâles insouciances
Sous un été de feu, sans convalescence
La poitrine gonflée par les sensations
Fantasme endormie en séquestration
Songes échappés d'une autre dimension
La haine s'assoupit devant la passion
L'espoir sous une strophe d'immortalité
L'oiseau rêveur nous laisse contempler
Un sonnet pareil à un édifice
Qu'on travaille à la voix, en délice
La tempête des mirages vogue en douceur
Sur des paysages d'une infinie tiédeur
La chanson qui traverse les temps passés
Une ode à la vie au siècle délaissé
Mon âme s'exaltait au gré des tonalités
Mon coeur battait au rythme des mesures
Et quand sur une note ma vie s'est arrêtée
Je panse en silence mes blessures