Private Practice: 4.12 Heaven Can Wait
Vous n'allez pas me croire, mais dans cet épisode, Naomi a eu un réel intérêt pour moi. Grâce à elle, j'ai enfin compris pourquoi la série s'obstinait à garder dans le coin le toubib latino slash possible love-interest d'Addison. When it gets real, that's usually when you screw it up qu'elle annonce à Addie en lui parlant de son couple avec Sam. Du coup, j'en ai déduit que la tentation latino était une sorte de test pour Addison, afin de prouver qu'elle a évolué et de confirmer que sa relation avec Sam est vraiment sérieuse. Il faut voir maintenant si la série a l'intelligence de lui faire réussir ce test. C'est tout dans son intérêt en tout cas. Bon pour le moment, ça se présente plutôt bien, et là encore on peut (étonnament) remercier Naomi qui remet les idées en place à sa BFF après quelques moments de flottements. En parallèle, l'arc sur le retour de Bizzy amorcé en début d'année suit son cours. Et après ma déception du précédent épisode devant le traitement expéditif du cancer de Susan, l'amante de la mère d'Addison, je suis soulagé de constater qu'on a peut-être parlé trop vite en présumant l'intrigue résolue. L'idée du mariage permet ainsi de revenir un peu sur les relations conflictuelles d'Addison et sa mère Bizzy, certes, rapidement, mais déjà mieux que dans le précédent épisode. Elle est aussi l'occasion d'offrir au couple Susan/Bizzy un dernier petit moment de bonheur. Dernier puisqu'apparemment, le cancer de Susan n'a pas été totalement guéri, comme elle le révèle à Addison. Ce qui laisse à présager un mort prochaine, comme je le souhaitais au départ. Oui, j'ai un coeur de pierre, mais il faut avouer qu'on s'ennuie beaucoup moins dans Private Practice quand il s'agit pour la série de raconter des drames.
La partie plus médicale de l'épisode quant à elle m'a assez déçu. ça commençait, assez bien, avec Charlotte qui accepte enfin de se confier au sujet de son viol à un éminent psy collègue de Sheldon, qui présentait néanmoins une petite particularité: une perte totale du goût de sa profession, au point de remettre complètement en cause le concept même de psychothérapie. La série s'engageait ainsi très clairement dans le houleux débat sur la fiabilité de la psychanalyse. ça promettait d'être intéressant. Mais les scénaristes se sont finalement dégonflés et ont préféré ne pas aborder le problème de front, faisant marche arrière en expliquant le comportement du psy par une crise nerveuse due au surmenage. Ou à peu près ça. Pendant ce temps, Coop et Charlotte ont réglé leur problème de sexe, tout seuls, comme des grands. Mouais. Il étaient bien mignons, mais c'était un peu facile quand même. A côté de ça, il y avait le cas médical de Sam, franchement pas passionnant. Le patient n'avait même pas de réel problème médical, c'était juste un vieux bougon dont l'auxiliaire de vie abusait financièrement. Le plus étrange, c'est que la série n'en a même pas profité pour donner dans le larmoyant, comme à son habitude. Limite, j'aurais préféré, tellement c'était chiant.
En conclusion, globalement digeste mais pas mémorable, cet épisode s'est aussi révélé assez étrange entre une Naomi étonnament utile et un cas médical pas vraiment tire-larmes. Son gros point fort reste néanmoins de permettre à Addison de revenir un peu au centre la série, avec plus ou moins de réussite.