Ikiru (Vivre) sorti le 9 octobre 1952
Avec Takashi Shimura, Nobuo Kaneko, Kyoko Seki, Miki Odagiri
Un film qui peut changer votre vie.
Un hommage fulgurant à la philosophie du "carpe diem"- profitons de l'instant. Soyons épicuriens, le stoïcisme ne peut que nous transformer en momie, surnom de notre héros.
La première partie du film, jusqu'au décès du héros, est présentée comme une résurrection. Celui qui va mourir, paradoxalement, naît à la vie.
Puis, abruptement - au point où je me demandais si ma copie infecte provenant d'un revendeur de Hong Kong n'avait pas été mutilée - on annonce la mort du héros. Lors de la veillée funéraire qui occupe la deuxième partie du film, on en apprend plus sur sa renaissance.
Un film qui me va droit au coeur à chaque fois. La grande oeuvre de Kurosawa est en marche.
Cette chanson, Life Is Brief, (il faut avoir vu le film sinon vous allez la trouver d'un mortel ennui), chaque fois plus émouvante, est un monument de ce film : le héros vient d'apprendre qu'il va mourir d'un cancer d'ici quelques mois. Cette chanson est une sorte de carpe diem adressée aux jeunes en même temps que le constat de l'échec de sa vie. Cette musique nous tombe dessus comme une chape de plomb. Y a plus qu'à se couper les veines.
"Life is brief, fall in love, maidens...Before the crimson bloom fades from your lips...Before the tides of passion cools within you...For those of you who know no tomorrow...Life is brief, fall in love, maidens...Before our raven tresses begin to fade...Before the flames in your hearts flicker and die...For those to whom today will never return..."
Un petit bémol : Takashi Shimura qui incarne le héros en met un peu trop dans son expression faciale; une vraie performance d'un acteur du muet - plus agaçant lors d'un 2ème visionnement
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