Lys rоyаl : pоème Dépаrt fаtаl

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Lys royal

DEPART FATAL

De tes fines lèvres, cinq mots sortis

ont, mon univers à néant, réduit.

Leur son, par monts et vallées, a retenti

L'écho, répandant du déclin de ma vie.

Ton départ, sa colère a soufflé sans répit.

Ouragan, devant qui, toute chose se plie.

Seuls mes sentiments pour toi, qui, le temps défient

Debout demeurent, à braver l'oubli sans repli.

Les jours aux nuits enlacés, de ma tragédie,

Ont tissé la trame. Dans leurs yeux pervertis,

Comme de tristes et obscurs nuages, se lit

Ma perdition. Vint la nuit et le jour partit.

La logique se perd dans ce jour d'ironie

De mon sort. La raison ne trouve de raison

Que mon soleil soit par les tourments envahi,

Que ton amour, si cher, quitte mes horizons.

Quand le soir, mon coeur, couvre de solitude

La séparation, froide et sans mansuétude,

De sa robe, aux reflets de ses attitudes,

Vêtue, au chagrin, me livre en servitude.

La plume, alors, à la lueur de mes pensées,

Pleure les mots profondément blessés.

De leurs hésitantes voix oppressées,

Ils gémissent dans le noir des temps insensés.

Partie, ô ma bien-aimée, tu es partie.

Te pleure mon coeur et point ne t'oublie.

Heureux est celui qui ton coeur a conquis

Et qui a de tes charmes fait son acquit.

Se détachent les heures, une à une accomplies,

Du présent. Elles tombent avec leurs panoplies

De plaisirs savourés, de sévices subis,

Dans le passé à la grandeur de l'infini.

Avril, à la Nature a donné sa parure

et à mon coeur éperdu une déchirure.

Il a revêtu de son manteau de verdure

la terre et mon âme de flétrissure.

L'onde de la rivière sur son lit

coule et murmure ma mélancolie.

Altier, le lys blanc, dans la vallée fleurie,

se dresse et à ma tristesse il compatit.

Tandis que le voile, tout noir, de la nuit,

S'étale sur la ville, tôt endormie,

Mon coeur par la séparation bien meurtri,

Veille ses nuits à comprendre l'incompris.