Pour faire écho aux très émouvantes photographies du Scrutateur montrant les installations de Dolé, voici une poème de Valentine CORBIN.Non s’en avoir raconté que Dolé a été un instant soupçonné de transmettre la bilharziose intestinale. Mais comment diable était-ce possible puisque les bassins étaient régulièrement chaulés… C’est le petit ruisseau en contre bas qui était contaminé et des planorbes distilaient ce mal qui touche encore tant de monde sur notre planête. Les baigneurs y venaient se laver les pieds et… Près des basins jumeaux où l’eau calme sommeille
De la haute terrasse on aperçoit la mer,
Et les Saintes que le beau couchant ensoleille
Dressent leurs dos roussis brûlés comme un désert.
Un bourdonnement sourd et continu d’abeilles
Vibre avec le frisson léger des arbres verts,
Et le vent qui frémit soudain à mon oreille
M’apporte de la grève un long baiser amer.
Le ciel bleu brille ainsi qu’un oeil sous la paupière
Sur les bassins emplis d’un eau limpide et claire,
Aussi tiède qu’un corps de femme à son réveil.
Les bambous enlacés se penchent d’un air tendre
Et tandis qu’un chant triste au loin se fait entendre
Lentement, à regret, se couche le soleil…
Valentine CORBIN
Les Heures changeantes