La solution: Edouard Glissant et “La lézarde”

Publié le 06 février 2011 par Chantalserriere

Bien sûr, “l’énigme” n’est que prétexte…un modeste hommage à Edouard Glissant , pourfendeur infatigable de la pensée unique dès ses premiers écrits. Son ouvrage “La lézarde “,qui emprunte son nom à une rivière, a reçu le prix Renaudot en 1958.

Photo empruntée ici

Docteur ès lettres, Edouard Glissant « l’un des plus grands écrivains contemporains de l’universel » (Jacques Cellard, Le Monde) est né à Sainte-Marie (Martinique) le 21 septembre 1928. Formé au lycée Schoelcher de Fort-de-France, il poursuit des études de philosophie à la Sorbonne et d’ethnologie au Musée de l’Homme. Ses premiers poèmes (Un champ d’îles, La terre inquiète et Les Indes) lui valent de figurer dans l’Anthologie de la poésie nouvelle de Jean Paris. Il joue un rôle de premier plan dans la renaissance culturelle négro-africaine (congrès des écrivains et des artistes noirs de Paris en 1956 et de Rome en 1959) et collabore à la revue Les Lettres nouvelles. Le prix Renaudot, remporté en 1958 pour son premier roman, La Lézarde, consacre sa renommée. Co-fondateur avec Paul Niger en 1959 du Front antillo-guyanais et proche des milieux intellectuels algériens, il est expulsé de la Guadeloupe et assigné à résidence en France.

Extrait de ce site qui lui est consacré.

Béné, la première, ne s’y est pas trompée, suivie bientôt par Dominique Hasselmann , Jeandler , et même…Jean d’Ormesson dont l’humour ne vous a pas échappé!

Laissons donc les mots du poète courir encore et encore après sa disparition et répondre à la question posée par Thierry Leclère dans Télérama (3 février dernier).

Cette rencontre des cultures qui se mêlent, s’entrechoquent et produisent parfois des alliages géniaux comme le jazz ou la world music, ce grand mélange des langues, des peaux et des cultures que vous décrivez de livre en livre n’est-il pas un peu fantasmé ?  

Pas du tout. répond Edouard Glissant. Ce n’est pas de l’angélisme. Quand je parle de créolisation, je ne pense pas que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». La créolisation n’a pas de morale, pour une raison bien simple : nous sommes de plus en plus nombreux, désormais, à pouvoir décider seuls des règles de notre morale individuelle. Les religions nous les imposent de moins en moins souvent, (vous pouvez être catholique et utiliser le préservatif, contre l’avis du pape), et il faut travailler à ce que les Etats ne cèdent pas à la tentation de vouloir nous les imposer. Il y a une sorte d’individuation généralisée au monde.

Photo empruntée ici