Évidemment il est facile de comprendre que le ressenti d’abandon provient de deux phénomènes :
- d’un choc émotionnel d’abandon réel,
- d’un besoin d’être constamment dans le partage,
Aussi le surdoué est dans ce besoin de partage et d’échange constant avec l’autre.
Les personnes égoïstes souffrent rarement de ce syndrome puis qu’elles partagent tout avec elle-même !
Mais le surdoué est tellement ancré dans cette peur omniprésente de l’abandon, qu’il finit même par ne plus en être conscient.
Chacun de ses actes, de ses propos lui sont, en partie, dictés par cette peur.
Comment s’imposer, comment assumer une différence quand on se persécute soit même dans sa propre peur ?
Et pourtant on adore les surdoués, au point même de les emprisonner
( prochain sujet )
Alors pourquoi cette persécution abandonnique mise en place par nos soins ?
Lacan nommait nos parents « les grands Autres », venait ensuite « les petits autres ».
Et, bien sûr, si « les grands Autres » ne nous ont pas acceptés, pourquoi les autres le feraient-ils ?
Isolé dans la peur de perdre ceux que nos aimons et l’angoisse de ne vivre que pour soi, hors partage…la peur nous guette et pour s’en échapper nous allons emprunter tous les rôles que vous voulez ; mais surtout, de grâce, ne nous abandonnez pas!
Ceci était la dernière discussion au dîner entre surdoués.
Alors je dirais, encore et encore ( sèches tes larmes ) :
« Mieux vaut se sentir abandonné pour ce que nous sommes, plutôt que d’être aimé pour ce que nous ne sommes pas ! »